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Diva Opera qui rit

Brive
Voutezac (Château du Saillant)
08/08/2013 -  et 2 mai (London), 13 (Lulworth), 19 (London), 26 (St James, Guernsey), 28 (Oakford) juin, 5 (Wells-next-the-Sea), 15, 17 (St Lawrence, Jersey), 20, 21 (Dijon) juillet, 3 (Hardelot), 10* (Voutezac), 23 (Saint-Jean-Cap-Ferrat) août, 8 (Henley-on-Thames), 14 (London), 22 (Le-Pin-au-Haras) septembre, 28 novembre (London) 2013
Gioacchino Rossini : Il barbiere di Siviglia

John-Colyn Gyeantey (Le comte Almaviva), David Stephenson (Figaro), Laura Kelly (Rosina), Adrian Powter (Bartolo), Freddie Tong (Don Basilio), Elizabeth Karani (Berta), Daniel Howard (Fiorello), James Olds (Un officier), Lawrence Olsworth-Peter (Un soldat)
Bryan Evans (piano, direction musicale)
Thomas Guthrie, Paul Higgins (mise en scène), Sophie Mosberger (décors), James Lye (lumières)




Ouvert dès le 19 juin par un concert à Tulle, le festival de la Vézère bat son plein du 11 juillet au 22 août, dans le sud de la Corrèze et même jusqu’en Dordogne, avec notamment Pascal Amoyel et son spectacle «Le Pianiste aux cinquante doigts», Claire-Marie Le Guay, Magali Mosnier, Tatsuki Narita (vainqueur du concours Long-Thibaud en 2010), Nemanja Radulovic, Pavel Sporcl (qui illustre l’affiche de cette trente-troisième édition), les sœurs Bizjak, le Quatuor Voce, l’Ensemble Contraste, Les Violoncelles français et Les Paladins de Jérôme Correas. L’un des moments les plus traditionnels mais aussi les plus attendus demeure toutefois la venue au château du Saillant de Diva Opera, qui propose chaque année deux ouvrages, l’un dans le registre dramatique, l’autre de ton plus léger.


En alternance avec La Traviata, la face souriante, cette année, est celle du Barbier de Séville (1816). Comme de coutume, la compagnie anglaise a procédé aux adaptations que requiert son petit format (neuf chanteurs, scène de 20 mètres carrés, accompagnement limité au piano): Ouverture très abrégée, aménagement du livret (avec par exemple la suppression du personnage d’Ambrogio, serviteur de Bartolo) et réduction des parties chorales. Mais la magie ne tarde cependant pas à opérer: les costumes (non crédités dans le programme ou sur le site de Diva Opera) ne trichent pas avec l’époque, la scénographie minimaliste de Sophie Mosberger plante efficacement le décor – une rue avec quelques fanions colorés et quatre lanternes, les différentes pièces de la maison de Bartolo avec un miroir, un mannequin, un fauteuil Louis XVI et même un clavecin – et la mise en scène de Thomas Guthrie et de Paul Higgins, faisant bien plus que de s’accommoder de la contrainte, recèle bon nombre d’idées plaisantes – ce n’est pas la spectatrice coiffée prestissimo par Figaro qui dira le contraire.


La distribution, comme à l’habitude, ne manque pas d’atouts, avec le Figaro de David Stephenson, solide sur l’ensemble de la tessiture, très à l’aise dans son rôle et excellent comédien. Mutine et agile, la Rosine de Laura Kelly, elle aussi originaire d’Ecosse, ne manque pas de caractère et compense des graves trop serrés en jouant volontiers la comédie, en particulier lorsqu’elle transpose dans son jeu de scène les pirouettes vocales de sa partie. Sombre et engorgé dans son premier air («Ecco, ridente in cielo»), l’Almaviva de John-Colyn Gyeantey, s’il ne s’aventure certes pas dans le redoutable (et souvent omis) «Cessa di più resistere», retrouve rapidement des aigus moins fermés et un timbre plus approprié, sans manquer pour autant de vis comica en soldat et, plus encore, en maître de chant sosie de Basile. Moyennement charismatique, le Bartolo d’Adrian Powter n’en demeure pas moins convenable, usant d’un fausset cocasse lorsqu’il évoque sa jeunesse («Quando mi sei vicina»). Freddie Tong, qui fut Sulpice dans La Fille du régiment en 2011, renoue de façon convaincante avec le genre bouffe, campant un savoureux Basile doté d’une vraie belle voix de basse. Elizabeth Karani réussit fort bien l’unique air de Berta au second acte, mais chante trop fort dans les ensembles.


Présentée au jeune public deux jours plus tôt, cette production, soutenue depuis son clavier par le fondateur et directeur musical, Bryan Evans, s’impose sans temps morts et rend ainsi justice au trépidant rythme rossinien.


Le site du festival de la Vézère
Le site de Diva Opera



Simon Corley

 

 

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