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Nouveau succès pour Diva Opera

Brive
Clergoux (Domaine de Sédières)
08/06/2023 -  et 3 mai (St Andrews), 4 (Saint‑Florent‑le‑Vieil), 14 (London), 22, 24 (Tiverton) juin, 11 (Jersey), 28 (Norfolk) juillet, 4 (Voutezac), 8 (Sisteron) août, 2 (London), 9 septembre (Henley‑on‑Thames) 2023
Giuseppe Verdi : Rigoletto
Philip Smith (Rigoletto), Gabriella Cassidy (Gilda), Robyn Lyn Evans (Le duc de Mantoue), Timothy Dawkins (Sparafucile), Stephanie Windsor Lewis (Maddalena), David Stephenson (Monterone), Louise Mott (Giovanna), Theo Perry (Marullo), Richard Symons (Matteo Borsa), Jean‑Kristof Bouton (Le comte Ceprano), Leilani Barratt (La comtesse Ceprano, Un page)
Bryan Evans (piano, direction musicale)
Wayne Morris (mise en scène), Charlotte Hillier (costumes)


P. Smith, G. Cassidy (© 28mmphotos)


Le domaine de Sédières, propriété du conseil départemental de la Corrèze, s’il ne possède pas cette sorte de charme à la Glyndebourne qui est celle de la grange du château du Saillant où Diva Opera s’est produit le vendredi et le samedi, offre néanmoins un cadre champêtre tout à fait plaisant, comprenant une salle aménagée dans des communs assez éloignés d’un château des XVe et XVIe siècles. C’est là, en une fin d’après‑midi dominicale à la météo encore assez hésitante, que la compagnie anglaise donne sa seconde représentation de Rigoletto (1853) dans le cadre du Festival de la Vézère.


Même s’il est également loisible de goûter en plein air à des spécialités corréziennes avant le spectacle et durant l’entracte, le lieu est moins intime qu’au Saillant et on n’a pas l’habitude de voir Diva Opera sur une « vraie » scène, mais cette salle n’en demeure pas moins parfaitement appropriée, devant un public toujours aussi nombreux, attentif et conquis. Il est vrai qu’au lendemain d’un Elixir d’amour tout à fait convaincant, ce Rigoletto, douze ans après une précédente production, est un nouveau succès. La mise en scène et la direction d’acteur, comme dans L’Elixir, sont rythmées et précises, soutenant toujours l’intérêt, comme le formidable investissement de Bryan Evans au piano. Les moyens matériels demeurent bien sûr modestes, du moins en ce qui concerne la scénographie – un cadre carré portant des voiles blancs translucides et quelques accessoires (trône, table, tabourets, escabeau) – car les costumes sont toujours soignés et évocateurs, à commencer par celui du bouffon.


Comment, de toute façon, ne pas réussir avec une telle troupe de chanteurs ? S’il n’a pas une voix éclatante, Philip Smith n’en déploie pas moins en Rigoletto une très grande variété de couleurs et de nuances expressives, soutenue par une incarnation dramatique bouleversante. Gabriella Cassidy se situe au même niveau en Gilda, malgré des aigus un peu serrés et une tendance à chanter trop fort dans les ensembles. Robyn Lyn Evans, avec son timbre un peu vert et nasal, est un Duc plus à l’aise dans la morgue que dans la passion. Le Sparafucile d’une noirceur caverneuse de Timothy Dawkins et la Maddalena accorte et truculente de Stephanie Windsor Lewis complètent remarquablement la distribution. Tous les rôles secondaires méritent aussi d’être salués, même si, bizarrement, ils ne sont pas eux‑mêmes venus saluer à la fin.


Comme la veille au Saillant, le sous‑titrage est certes appréciable, mais pèche une fois de plus par une surprenante prolifération de fautes d’orthographe, avec notamment de nombreuses confusions entre indicatif et subjonctif, d’une part, et entre futur et conditionnel, d’autre part.


Le site de Robyn Lyn Evans
Le site de Timothy Dawkins
Le site de Stephanie Windsor Lewis



Simon Corley

 

 

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