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Alla breve

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Victoria Hall
02/12/2014 -  et 13 (Lausanne), 14 (Genève) février 2014
Johannes Brahms: Symphonie n° 3, opus 90
Edvard Grieg: Concerto pour piano, opus 16

Lars Vogt (piano)
Orchestre de la Suisse Romande, Neeme Järvi (direction)


L. Vogt


Les musiciens de l’OSR viennent de finir une série de représentations du monumental Siegfried au Grand Théâtre et ont dû apprécier de se produire dans ce programme inhabituellement court qui leur a permis de rentrer chez eux 90 minutes après le début de ce concert.


Il est vrai que les tempi choisis par Neeme Järvi dans la Troisième Symphonie de Brahms sont particulièrement rapides puisque sous sa baguette, celle-ci ne dure que 30 minutes. L’Allegro con brio initial et l’Allegro final bénéficient de l’impulsion dramatique de ce tempo particulièrement animé mais il manque beaucoup de respirations et de poésie dans les deux mouvements médians. C’est d’autant plus dommage que ces mouvements mettent en relief le pupitre des bois qui est le point fort de cet orchestre. Certains tutti forte sont bien charpentés mais les violons surprennent ici et là par un ton un peu aigre qu’on ne leur connaissait pas dans des passages piano ou mezzo forte. Espérons que cela n’est qu’un problème temporaire et peut-être avons-nous encore dans l’oreille le soyeux incomparable des cordes viennoises.


Les musiciens connaissent bien le Concerto pour piano de Grieg, qu’ils ont joué lors de leur tournée en Angleterre avec Boris Berezovski. Lars Vogt est d’une certaine manière le représentant d’un piano allemand privilégiant le souffle et surtout cherchant un son puissant alors que tant de jeunes pianistes modernes préfèrent les sonorités diaphanes. Mais ce piano si fort et si coloré est parfois brutal et on cherche en vain un peu de poésie et de charme dans une œuvre qui est proche de l’esprit (et dans la tonalité) du Concerto de Schumann. En bis, Vogt joue un des Nocturnes opus 55 de Chopin mais surtout une Valse opus 39 n° 15 de Brahms dont le style plus orchestré lui convient bien mieux.



Antoine Leboyer

 

 

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