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Antidote à la morosité ambiante

Bruxelles
La Monnaie, Salle Malibran
01/16/2014 -  et 17, 18, 19* janvier 2014
Francis Poulenc: Les Mamelles de Tirésias (arrangement Benjamin Britten)
Julie Mossay/Aoife Miskelly* (Thérèse), Jean-Jacques L’Anthoën/Timothy McDevitt* (Le mari), Sarah Laulan (La marchande de journaux), Marie Cubaynes (La grosse dame), Romain Pascal (Lacouf), Ronan Debois (Presto), Aoife Miskelly/Julie Mossay* (La dame élégante), Guillaume Paire (Le gendarme), Benjamin Alunni (Le fils), Samy Camps (Le journaliste), Caroline Jestaedt (Soprano du chœur), Mathieu Gardon (Le directeur du théâtre)
Roger Vignoles, Philippe Riga (piano)
Ted Huffman (mise en scène), Zack Winokur (chorégraphie), Samal Blak (décors, costumes), Marcus Doshi (lumières)


(© Patrick Gherdoussi)


La Monnaie représente à cinq reprises une production des Mamelles de Tirésias (1947) partagée par Aldeburgh Music, l’Académie européenne de musique du festival d’Aix-en-Provence et la Chapelle musicale Reine Elisabeth. En 1958, le festival d’Aldeburgh propose l’opéra-bouffe de Poulenc dans une version pour deux pianos et douze chanteurs, une solution que Britten a imaginée pour pallier les dimensions restreintes de la scène du Jubilee Hall. Comme il ne subsiste presque rien de cet arrangement, Emily Hindrichs a établi une nouvelle édition que le festival britannique a présentée en 2012 avant que le public du festival d’Aix-en-Provence ne la découvre l’année suivante.


L’absence de l’orchestration originale ne suscite aucun regret : dans la petite fosse de la Salle Malibran, Roger Vignoles et Philippe Riga délivrent une prestation vive et spirituelle qui soutient impeccablement la jeune distribution réunie pour ce projet. Sur le plateau évoluent quelques bons éléments capables de chanter (en veillant à la prononciation), de jouer la comédie et de danser avec le plus parfait naturel. Aoife Miskelly et Timothy McDevitt brillent dans les rôles de Thérèse et du mari et, comme l’esprit de troupe règne en maître, ils ne volent pas la vedette à leurs partenaires, parmi lesquels Guillaume Paire (Le gendarme), Benjamin Alunni (Le fils) et Mathieu Cardon (Le directeur du théâtre) qui attirent favorablement l’attention. Le cœur y est, malgré le décès, quelques jours avant les répétitions, d’Eva Ganizate qui devait interpréter le rôle de la grosse dame. La Monnaie et la Chapelle dédient les représentations à la soprano française, fauchée le jour de son vingt-huitième anniversaire.


Rythmée, ciselée et gentiment irrévérencieuse, la mise en scène de Ted Huffman revendique le burlesque des anciennes comédies musicales. Les décors et les costumes de Samal Blak inscrivent d’ailleurs ce récit loufoque dans un café des années 1940 tenu par Thérèse et son mari, les luminaires sphériques et les ballons gonflables symbolisant bien sûr les mamelles. Ce petit spectacle à l’humour fin constitue un véritable antidote à la morosité ambiante. On en reprendrait volontiers une dose.


Le site d’Aldeburgh Music
Le site de l’Académie européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence
Le site de la Chapelle musicale Reine Elisabeth



Sébastien Foucart

 

 

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