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Un opéra venu du futur ?

Paris
Théâtre du Châtelet
11/12/2013 -  et 13, 15 novembre 2013
Keiichiro Shibuya : The End (création française)
evala (sound designer), Pinocchio P (programme Vocaloid)
Toshiki Okada (livret), Keiichiro Shibuya, YKBX (mise en scène), Shohei Shigematsu (scénographie), Louis Vuitton (costumes)


H. Miku
(© Crypton Future Media, www.piapro.net, Louis Vuitton)



On savait que pour le film Farinelli les laboratoires de l'Ircam avaient mêlé une voix de soprano et une de contre-ténor pour reproduire au mieux celle d'un castrat. Ici le projet va plus loin puisque la voix est complètement synthétique, ainsi que le chanteur, la chanteuse plus exactement !


Le point de départ de cette histoire est un logiciel de synthèse vocale lancé au Japon par Yamaha Corporation, Vocaloid, pour lequel est créé un personnage virtuel, une jeune fille de 16 ans, Hatsune Miku ("premier son du futur" en japonais). Elle deviendra une célébrité au pays des jeux vidéo et des mangas, une icône virtuelle, et de nombreuses compositions musicales lui seront consacrées.


Le théâtre du Châtelet présente une version aboutie et développée, qui aspire, selon son compositeur Keiichiro Shibuya, à l'opéra. Plutôt une suite d'airs dans un style pop (on pense ici à I was looking... de John Adams) mais composés avec une vraie recherche musicale faisant appel à la musique répétitive américaine, à la techno, à toutes les ressources des sons électroniques ou aux mélodies entraînantes. L'inventivité de la vidéo est à la mesure de celle de la musique, assez fascinante au point que l'heure et demi passe sans temps mort. Le livret, lui, donne dans les tonalités sombres avec l'évocation de la mort, de la culpabilité, de l'incommunicabilité, sans voyeurisme toutefois, avec même une dimension philosophique.


Incontestablement une expérience originale et enrichissante : et si la voix synthétique devenait un nouvel instrument en soi ? La palette d'expression n'a pour limite que l'imagination et pour cette raison The End est à marquer d'une pierre blanche.


Quelques extraits à voir sur YouTube



Philippe Herlin

 

 

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