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Così une fois de plus

Paris
Palais Garnier
10/22/2013 -  et 24, 27, 30 octobre, 3, 5, 8, 11, 13 novembre 2013
Wolfgang Amadeus Mozart : Così fan tutte, K. 588
Myrtò Papatanasiu (Fiordiligi), Stéphanie d’Oustrac (Dorabella), David Bizic (Guglielmo), Dmitry Korchak (Ferrando), Bernarda Bobro (Despina), Lorenzo Regazzo (Don Alfonso)
Chœur et Orchestre de l’Opéra national de Paris, Michael Schønwandt (direction)
Ezio Toffolutti (mise en scène, décors et costumes)


S. d’Oustrac, M. Papatanasiu
(© Opéra national de Paris/Christophe Pelé)



On finit par la connaître par cœur, cette production d’Ezio Toffolutti, avec son joli décor à la Watteau, son aimable premier degré. Pas vraiment d’idée, mais la chose fonctionne, après tout et l’on passe plutôt un bon moment, pour une soirée de répertoire assez standard.


On mettra au crédit de Michael Schønwandt, du moins après l’Ouverture, une alacrité, une sveltesse de la direction, un sens du rythme – cassé toutefois par la paresse d’un continuo tel qu’on ne le conçoit plus aujourd’hui. Ça avance, notamment les ensembles. Et, à l’inverse de la reprise de 2011, nous entendons une Fiordiligi à la hauteur du rôle, entre rouerie et mauvaise conscience : Myrtò Papatanasiou a un timbre intéressant, un art de la coloration, des registres soudés, une maîtrise du cantabile et de l’agilité dans la colorature. Stéphanie d’Oustrac, elle, se livre à un impayable numéro de vamp fofolle, grossissant sa voix pour jouer la grande mezzo, au risque de l’assécher, mais toujours maîtresse de sa ligne, bien appariée stylistiquement à sa sœur.


C’est Ferrando qui gâte les choses : malgré quelques nuances bienvenues, Dmitry Korchak devient nasal et force son émission à partir du haut médium, et compromet du coup sérieusement l’homogénéité du phrasé... inspirant les plus grandes craintes pour son Arturo des Puritains à Bastille. Non sans déplorer une caractérisation assez convenue, préférons-lui David Bizic, à cause de la richesse du timbre, de la tenue, du souci de concilier buffa et beau chant. Bernarda Bobro et Lorenzo Regazzo tirent les ficelles : une Despina, légère et piquante, complice d’un Alfonso vieux voltairien charbonneux, aux aigus escamotés. Rien d’inoubliable donc, mais l’ensemble se tient – on peut aussi dire le contraire...



Didier van Moere

 

 

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