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Le pain ordinaire

Mons
Théâtre royal
01/11/2013 -  
Felix Mendelssohn : Concerto pour violon n°1 – Trois Romances sans paroles (arrangement pour cordes de David Walter) – Symphonie pour cordes n°7
Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle n°2, opus 119 (arrangement pour cordes de David Walter)

Deborah Pae (violoncelle)
Orchestre royal de chambre de Wallonie, Augustin Dumay (violon et direction)


A. Dumay (© Thibault Daguzan)


Le site de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie indique qu’il s’agit d’un «concert d’exception». Pourquoi donc ? En effet, il se tient au Théâtre royal de Mons dans lequel les musiciens se produisent régulièrement, le programme est représentatif de ce que la formation joue d’habitude et la soliste, avec tout le respect qu’il convient de lui porter, ne compte pas parmi les stars actuelles.


L’intérêt (relatif) de ce concert réside dans le choix de concertos moins connus en regard de leur frère composé antérieurement ou postérieurement, comme le Premier Concerto pour violon en mineur (1822) de Mendelssohn, relégué dans l’ombre du célèbre Second. Augustin Dumay, qui cèdera son poste de directeur musical à Frank Braley en 2014, semble apprécier cette œuvre de jeunesse qu’il a interprétée au même endroit trois ans auparavant, presque jour pour jour. Le violoniste parvient à rehausser l’attrait de cette musique grâce à un jeu un peu vieille mode – à prendre dans un sens non péjoratif – mais en tout cas radieux et absolument dépourvu d’effets grossiers. Aucune mauvaise surprise quant à la sonorité, toujours aussi avenante, et à la conduite du discours, d’une impeccable clarté. David Walter peut revendiquer le titre de fournisseur officiel de l’orchestre, qui élargit son répertoire grâce à ses arrangements. La première partie s’achève ainsi sur trois Romances sans paroles (sans autre précision) de Mendelssohn, qui se dégustent comme une friandise.


Deborah Pae se perfectionne actuellement à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, qui compte Augustin Dumay parmi ses maîtres en résidence. Elle livre une interprétation consciencieuse et approfondie du Second Concerto (1902) de Saint-Saëns, moins illustre et probablement aussi moins abouti que le Premier. La jeune violoncelliste développe une sonorité estimable, articule nettement et phrase adroitement mais elle ne possède pas (encore) cette qualité supplémentaire qui lui permettrait de se distinguer parmi ses pairs : l’éloquence suprême qui capte d’emblée et durablement l’attention d’un auditoire. La Septième Symphonie pour cordes (1822) de Mendelssohn – encore lui – bénéficie d’une exécution de bon goût, sans emphase ni brutalité. Dans cette œuvre plaisante et recelant les germes du génie de son auteur, le public peut accorder sa confiance à Augustin Dumay les yeux fermés : de la fermeté sans raideur, du lyrisme sans épanchement, des tempi judicieux et une dynamique affirmée. Les cordes, quant à elles, affichent une santé rassurante. Le site de l’orchestre annonce la Douzième Symphonie, en plus de la Septième, mais elle a finalement été retirée du programme, mais il joue en bis l’Adagietto de L’Arlésienne de Bizet.


Le site de l’Orchestre royal de chambre de Wallonie



Sébastien Foucart

 

 

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