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Une vraie Tosca

Paris
Opéra Bastille
10/23/2012 -  et 26, 29*, 31 octobre, 3, 7, 9, 13, 17, 20 novembre 2012
Giacomo Puccini : Tosca
Martina Serafin (Floria Tosca), Marco Berti*/Calin Bratescu (Mario Cavaradossi), Sergey Murzaev (Scarpia), Nicolas Testé (Cesare Angelotti), Luciano di Pasquale (Il Sagrestano), Simeon Esper (Spoletta), Michał Partyka (Sciarrone), Christian Tréguier (Un Carciere)
Chœur et Orchestre de l’Opéra national de Paris, Paolo Carignani (direction)
Werner Schroeter (mise en scène), Alejandro Stadler (réalisation de la mise en scène)


M. Serafin, M. Berti (© Opéra national de Paris/Julien Benhamou)


Voilà bien une production qu’on ne devrait jamais reprendre – on n’aurait même jamais dû la présenter à l’Opéra de Paris. Laideurs et lourdeurs, naturalisme frisant parfois le ridicule : il n’y a rien à sauver et cela ne sert guère la mémoire du regretté Werner Schroeter.


Seule une distribution d’exception peut faire passer la chose, portée par un orchestre dévoilant les beautés de la musique. A-t-on entendu cela à Bastille ? Oui et non. Passons sur le Mario rustaud et beuglant de Marco Berti, sur le Scarpia brut et mal équarri de Sergey Murzaev. Heureusement, Martina Serafin est là, meilleure qu’une Iano Tamar ou qu’une Sylvie Valayre. On la connaissait Maréchale, on la découvre Tosca – elle sera bientôt Sieglinde, à Bastille aussi. Belle voix, moirée, homogène, jamais forcée - sauf les contre-ut – dans les moments les plus tendus, belle ligne, sans concession au vérisme bon marché : une Tosca fragile et fière, jeune et passionnée, qui ne vire jamais à la mégère.


Le plaisir vient également de la fosse, où Paolo Carignani arrache l’orchestre à la tentation de la routine. Direction chauffée à blanc, où l’on perçoit à la fois la modernité de Puccini, saluée par Schoenberg, sa puissance dramatique, ses bouffées de sensualité fiévreuse et son art des colorations suggestives. Reste à savoir si ceci suffit à compenser cela.



Didier van Moere

 

 

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