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Percussion polonaise

Cracow
Académie de musique
07/18/2012 -  
Agata Zubel : Suite
Lukasz Pieprzyk : Reversal
Anna Zawadzka-Golosz : Teatr ubogi
Hanna Kulenty : Arcus

Amadrums Trio : Wiktoria Chrobak-Mielec, Rafal Tyliba, Maciej Halon (percussions)


Le Trio Amadrums (© Dominik Grejc)


Reine des années 1970, la percussion attire encore les compositeurs, comme en témoigne le concert donné au festival de musique polonaise de Cracovie, où l’a pu entendre deux créations par le talentueux et virtuose Amadrumstrio, qui jouait chez lui, à l’Académie de musique. Les trois musiciens, en effet, en sont issus et y ont formé leur trio en 2007, remportant ensuite un certain nombre de prix.


Agata Zubel (1978), qui mène également une carrière de soprano, est elle-même percussionniste. Sa Suite (2011) semble d’abord revenir à une certaine tonalité, avec des sonorités épurées et chambristes, pour une œuvre assez narrative, avant de privilégier des ostinatos obsédants, un grand crescendo créant une sorte de panique.
Donné en création et dédié aux interprètes, Reversal, pour trio de percussions et bande magnétique, révèle tout le tempérament du jeune Lukasz Pieprzyk (1985), qui manifeste une prédilection pour le primitivisme agressif, les couleurs crues, les sonorités sombres : musique instinctive, encore un peu verte, mais allant droit au but.


La seconde création, Théâtre pauvre (2012), sans doute en référence à Grotowski, suscite un certain scepticisme. Anna Zawadzka-Golos (1955) va au-delà de l’instrumentarium traditionnel : mains frottées ou frappées, morceaux de papier froissés ou déchirés, bruits de lèvres. Mais la recherche légitime d’effets sonores, tenant parfois de la marqueterie, va de pair avec un certain décousu, l’ensemble ne paraissant pas fortement structuré.


C’est l’œuvre de Hanna Kullenty (1961) Arcus (1988), sans doute la plus construite et la plus constamment tendue, qui laisse la plus forte impression. Ostinatos furieux, rythmiques et sonores, contrastes appuyés, ambiance d’apocalypse ou de rituel orgiaque et grisant, à l’opposé des recherches d’Anna Zawadzka-Golosz, Arcus va finalement plus loin que le Reversal de Lukasz Pieprzyk dans le primitivisme.



Didier van Moere

 

 

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