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Aux sources de l'opéra polonais

Cracow
Centre culturel militaire
07/16/2012 -  
Johann David Holland : Agatka ou l’Arrivée du maître
Joanna Zawartko (Agatka), Damian Chruscinski (Antek Calka), Jerzy Butryn (Pijaszko), Stavros Chatzipentidis (Walenty), Andrzej Zborowski (Dbalski), Pawel Kolodziej (Antek Gaydak), Magdalena Wachowska (Plociuchowa), Szymon Rudzki (Stach), Andrzej Gorniak (Maciek), Maja Sloniowska (Le Maître)
Orkiestra Trybunalu Koronnego w Lublinie, Marek Toporowski (direction)
Ewelina Pietrowiak (mise en scène)


M. Toporowski


C’est le premier opéra « polonais », dans la mesure où sa musique intègre des rythmes de danse caractéristiques. Le 17 septembre 1784, le prince Radziwill reçoit dans son domaine lituanien le roi Stanislas Auguste Poniatowski, dernier souverain d’une Pologne pas encore totalement rayée de la carte. A cette occasion il fait représenter Agatka ou l’Arrivée du maître, un opéra de Johann David Holland (1746-1827), Allemand installé en Pologne depuis deux ans et qu’il a pris à son service. Le musicien avait auparavant fait carrière à Hambourg, où Carl Philipp Emanuel Bach avait dirigé ses oratorios. La musique d’Agatka est à la fois bien faite et très simple, à l’image sans doute de ce que beaucoup composaient à l’époque. L’histoire, elle, célèbre les mérites d’un seigneur qui unit deux jeunes gens s’aimant d’amour tendre et renvoie l’ivrogne manipulateur dont la jalousie a failli faire échouer le mariage. On se situe entre l’opéra-comique et le Singspiel.


Le festival de musique polonaise de Cracovie a laissé leur chance à de jeunes chanteurs de l’Académie de musique Karol Lipinski de Wroclaw. Des voix souvent très prometteuses et bien conduites. Si l’Antek de Damian Chruscinski révèle un ténor encore beaucoup trop vert, aux notes trop ouvertes à partir du haut médium, le Pijaszko de Jerzy Butryn frappe par le mordant du timbre, la maîtrise technique, le sens de la caractérisation : un chanteur à suivre de près. A suivre d’encore plus près la soprano Joanna Zawartko, Agatka d’une étonnante maturité, voix riche en couleurs, à la tessiture homogène, très à l’aise dans le rôle le plus difficile de l’opéra, exigeant une grande égalité de ligne et une parfaite maîtrise d’un aigu souvent sollicité. L’orchestre lublinois, dirigé avec enthousiasme par Marek Toporowski, offre aux chanteurs le meilleur soutien. Minimale mais pertinente mise en scène d’Ewelina Pietrowiak, qui transpose l’œuvre dans la campagne polonaise d’aujourd’hui, entre braves gars et voyous ivrognes, avec un juste dosage des effets comiques.



Didier van Moere

 

 

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