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Le retour des russes

Paris
Opéra Bastille
10/24/2000 -  1*, 4, 7, 9 novembre 2000
Prokofiev : La Guerre et la Paix
Olga Gouriakova (Natacha), Elena Obraztsova (Akhrossimova), Elena Zaremba (Hélène), Margarita Mamsirova (Sonia / Aide de camp), Irina Roubtsova (Peronskaia), Susanna Poretsky (Maria / Actrice), Nathan Gunn (André), Robert Brubaker (Pierre), Anatoli Kotcherga (Koutouzov), Vassili Gerello (Napoléon), Mikhail Kit (Rostov / Bennigsen), Stefan Margita (Anatole), Konstantine Ploujnikov (Abbé / Platon), Leonid Zimnenko (Bolkonski), Vladimir Matorine (Balaga / Cherbaty)
Francesca Zambello (mise en scène), John Mac Farlane (décors), Nicky Gillibrand (costumes), Dominique Bruguière (lumières)
Orchestre et Choeurs de l’Opéra National de Paris, Gary Bertini (direction)

La reprise du chef d’œuvre malade de Prokofiev confirme pour l’essentiel les impressions laissées il y a six mois : d’une production justement spectaculaire, on retient surtout la deuxième partie, réglée avec ampleur et aplomb par le général Zambello, la première poussant un peu loin le bouchon vers le minimalisme glacial et inexpressif. Bertini n’a guère progressé dans un ouvrage où il semble beaucoup moins à l’aise qu’avec d’autres abordés sur cette même scène - trop de décalages, d’incertitudes ou d’indifférence pour les transitions rythmiques, de fouillis dans l’étagement du matériau sonore, surtout lorsque paraît le chœur.
Plateau toujours exemplaire : la Natacha rayonnante et habitée de Gouriakova nous rend impatient des ses Tatiana ou Lisa, Kotscherga phrase son hymne à Moscou avec plus de fluidité et d’aisance encore, Brubaker est un Pierre admirable pour la projection comme pour le frémissement, Gunn un André fin musicien et bel acteur à défaut d’un clairon vocal. Un mot à nouveau pour les seconds rôles luxueux (Zaremba ! Ploujnikov ! ! Kit ! ! !) et pour la diction d’Obrastzova, un Conservatoire à elle toute seule, en dépit de l’actuel état de la voix. Avec une distribution d’un tel niveau, et en changeant le chef, un enregistrement ne serait pas superflu.



Vincent Agrech

 

 

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