About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Festival pluvieux, festival heureux

Paris
Hôtel de Soubise (Hall d’accueil du Caran)
07/12/2012 -  
Marc-André Dalbavie : Trio pour violon, cor et piano
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n° 10, opus 96
Johannes Brahms : Trio pour violon, cor et piano, opus 40

Trio Azzuro: Kristi Gjezi (violon), Matthieu Romand (cor), Fanny Azzuro (piano)


M. Romand



Laurent Bureau, directeur artistique du festival Jeunes talents, est contraint de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de se réconforter avec un dicton de son cru: «Festival pluvieux, festival heureux». Alors que la première semaine est déjà passée, aucun concert n’a encore pu se tenir en plein air, dans la cour de Guise et, en ce jeudi soir, les conditions météorologiques ne laissent planer aucun doute sur le fait que c’est de nouveau le hall d’accueil du Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales (Caran), bâtiment moderne attenant à l’hôtel de Soubise, qui va accueillir le public et les musiciens.


Le Trio Azzuro, constitué autour de la pianiste Fanny Azzuro (née en 1986), n’est pas un traditionnel trio piano/violon/violoncelle, puisqu’il associe Kristi Gjezi (né en 1990), violon super soliste du Philharmonique de Marseille, et Matthieu Romand (né en 1989), cor solo du Philharmonique de Radio France depuis déjà quatre ans. Mais pour cette jeune formation, au-delà des chefs-d’œuvre que Brahms et Ligeti ont dédiés à la réunion de ces trois instruments, le répertoire paraît assez limité, même si Marc-André Dalbavie y a récemment apporté sa contribution avec son propre Trio pour violon, cor et piano, créé en mars 2004, par son inspirateur, André Cazalet, avec Philippe Aïche et Dimitri Vassilakis. De facture assez traditionnelle, ce quart d’heure d’un seul tenant comprend plusieurs épisodes de caractère fortement différencié, associant d’abord les instruments deux à deux (violon et piano sur des gammes ou arpèges répétés, puis cor et piano dans un registre plus lyrique), avant un engourdissement général puis une conclusion plus rythmée, où notes et gammes répétées s’imposent encore.


Dans la Dixième Sonate (1812) de Beethoven, le piano se montre occasionnellement un peu dur, mais on ne peut qu’être sensible à ce violon juste, sage et élégant, à la sonorité séduisante. Dans le Trio (1865) de Brahms, le corniste n’est pas en reste, et fait admirer un legato et un cantabile souverains: une interprétation très équilibrée, tant dans le dialogue entre les instruments que par son refus du pathos dans l’Adagio mesto. Parfois un peu sec, le piano n’en impulse pas moins une belle énergie à l’irrésistible chevauchée de l’Allegro con brio final, dont les dernières pages sont bissées.


Le site de Kristi Gjezi
Le site de Fanny Azzuro



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com