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Chacun pour soi

Vienna
Konzerthaus
11/01/2000 -  
Joseph Haydn : Symphonie Nr.86
Mendelssohn : Concerto pour violon en mi mineur
Beethoven : Symphonie Nr.8

Joshua Bell (Violon), Camerata Academica Salzburg, Sir Roger Norrington

Comment la rencontre entre Norrington le fantaisiste et le très classique Joshua Bell allait bien pouvoir se dérouler ? Le (non moins classique) concerto de Mendelssohn devait donner l’occasion de les réunir dans la Grosser Saal du Konzerthaus, dont les travaux de rénovation viennent juste de s’achever.
A l’issue du concert, on ne peut pas exactement parler de communion entre les deux interprètes : le violon de Bell, en petite forme ce soir, est loin d’être irréprochable et semble souvent bien pâle à coté des tutti orchestraux, autrement plus tourmentés et expressifs. Si les contrastes entre soliste et orchestre peuvent à la limite se justifier dans le premier mouvement, lorsque l’orchestre reprend en amplifiant les phrases du soliste, le mouvement lent, raide et bousculé, est complètement hors sujet. Et on finit franchement mal à l’aise, dans un finale où l’on sent un soliste proche de la rupture, poussé encore une fois par les tempi de l’orchestre. Bref, chacun reste dans son coin, essayant très certainement de jouer le jeu de l’autre, mais n’y parvenant visiblement pas.
Pour le reste, rien de franchement enthousiasmant non plus. L’exécution de la symphonie de Haydn fourmille de bonnes idées et saisit plutôt bien le caractère de l’œuvre - en particulier un étonnant second mouvement, dont le déroulement dramatique parvient à tenir tout le monde en haleine. Mais quelques bonnes idées ne font pas une interprétation, et l’orchestre manque cruellement d’une pulsation ferme.
Le Beethoven souffre des mêmes défauts, mais la musique étant cette fois plus complexe, les conséquences s’aggravent : les vents jouent trop forts, le tempo file. L’orchestre aiguillonné par l’enthousiasme très communicatif de Norrington, s’emballe ; et personne ne semble être la pour en tenir les rennes. Tout le monde finit quand même par s’arrêter, en ordre dispersé et essoufflé.



Dimitri Finker

 

 

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