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Fin de saison

Paris
Salle Pleyel
06/27/2012 -  et 28 juin 2012
Charles Gounod : Symphonie n° 1
Camille Saint-Saëns : Concerto pour violon n° 3, opus 61
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n° 1, opus 10

Vadim Repin (violon)
Orchestre de Paris, Paavo Järvi (direction)


V. Repin (© Harald Hoffmann)


Dernier programme de la saison de l’Orchestre de Paris, avec son directeur musical: à cette occasion, Paavo Järvi confirme son intérêt pour le répertoire français, dont témoignent déjà deux disques parus chez Virgin, l’un consacré à Fauré, l’autre à Bizet, notamment à sa Symphonie en ut. C’est de la même année 1855 que datent les deux Symphonies de Gounod – décidément à l’honneur à l’Orchestre de Paris, qui a donné sa Messe solennelle de sainte Cécile en octobre dernier –, moins connues que la tardive et délicieuse Petite Symphonie (pour nonette à vents): la Première, en , devait d’ailleurs inciter Bizet à s’intéresser à un genre alors assez peu estimé du public et de la critique.


Comme Bizet, Gounod, méconnaissable alors qu’il s’apprête à écrire Faust, flirte avec le pastiche, allant chercher ses modèles en Haydn et Mozart, ou bien dans les premières œuvres de Beethoven et de Schubert, plutôt que chez ses contemporains (Berlioz ou même Schumann). L’effectif orchestral est à l’avenant, la structure en quatre mouvements aussi, même si leur plan tonal est assez peu orthodoxe, et si le Scherzo, malgré son intitulé, tient du menuet, encore plus dans le Trio. Après d’excellents Haydn, ce répertoire classique réussit bien à Järvi, qui trouve ici la bonne combinaison de charme et d’énergie.


C’est grâce à Vadim Repin que le Troisième Concerto (1880) de Saint-Saëns, tube apprécié des violonistes s’il en est, revient à l’Orchestre de Paris, où il n’avait pas été programmé depuis près de trente ans. Sa technique n’est sans doute pas aussi parfaite et éblouissante que par le passé, mais il conserve toute son assurance, sa sonorité, sa puissance et sa musicalité pour une interprétation d’une évidence et d’une vérité confondantes. L’Andantino quasi allegretto est intégralement bissé, histoire d’admirer aussi de nouveau la prestation idéale des bois, et d’attendre le retour du soliste à Pleyel le 30 janvier en musique de chambre avec Denis Matsuev, Valeriy Sokolov et Alexander Kniazev, puis le 24 mai avec l’Orchestre national de Russie et Mikhaïl Pletnev.


A la différence de Bruckner et Mahler, Chostakovitch est moins familier de l’orchestre – même s’il vient de jouer la Dixième Symphonie avec Guennadi Rojdestvenski, qu’il retrouvera pour une très prometteuse Quatrième le 24 octobre prochain. Dans la Première (1925), avec le piano inhabituellement placé au centre devant lui, Järvi ne convainc pas pleinement: rien à redire, certes, en termes de mise en place et de virtuosité instrumentale, avec un scherzo très enlevé, ni sur la volonté d’en faire ressortir la nouveauté plus que les influences qui y sont encore perceptibles. En revanche, il ne parvient pas à unifier les climats d’une partition volontiers disparate, cette solution de continuité n’étant sans doute pas étrangère au sentiment que la tension retombe trop souvent.


Après une année qui n’a pas été avare d’excellents concerts, rendez-vous les 12 et 13 septembre, où le chef américano-estonien entamera sa troisième saison en compagnie de Lang Lang et du Chœur de l’Orchestre de Paris dans un programme Poulenc/Prokofiev/Stravinski.


Le site de Vadim Repin



Simon Corley

 

 

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