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Tout sur (Robert et) Clara

Paris
Centre d’animation Le Point du Jour
04/05/2012 -  
«A travers Clara»

Orianne Moretti (soprano, dramaturgie, mise en scène), Ilya Rashkovskiy (piano)
Arielle Brandely (costume), Michel Cabrera (lumières)




Avant même de fonder en 2010 Correspondances Compagnie/Les Arts en partage, dont elle est la directrice artistique, Orianne Moretti avait déjà conçu «A travers Clara». Elle reprend aujourd’hui cet «opéra de chambre» pour une représentation qu’elle dédie à la mémoire de Josette Samson François, veuve du grand pianiste français, décédée le 28 février 2011: non seulement «A travers Clara» fut le dernier spectacle qu’il lui été donné de voir et de soutenir, comme elle l’a fait pour tant de jeunes artistes, mais elle avait remis à Ilya Rashkovskiy (né en 1984), qui succède à Philippe Guilhon-Herbert au piano, le prix Samson François au concours d’Orléans en 2010.


L’histoire du couple formé par Robert Schumann et Clara, née Wieck, est présentée ici au travers d’extraits de la correspondance entre les futurs époux et de leurs journaux intimes, enchaînés par de courts textes de liaison. Parfois en arrière-plan, mais le plus souvent au premier plan, la musique de Clara, mais aussi de Robert et, furtivement, de Bach, accompagne et commente ce récit chronologique dont les étapes sont bien connues des mélomanes: l’opposition du père au mariage, l’hésitation entre Ernestine et Clara, les voyages, le bonheur conjugal et familial, la folie et la mort, après laquelle elle se donne pour mission qu’il «continue à vivre à travers moi».



O. Moretti, I. Rashkovskiy (© Projet Projo Photo)


Au fil de cette heure et quart, Orianne Moretti, dans une longue robe réalisée par Arielle Brandely, chante également une dizaine de lieder composés par Clara, tandis qu’Ilya Rashkovskiy, sur son Fazioli, contribue lui aussi à faire découvrir des pièces restées dans l’ombre de son célèbre mari. Le pianiste russe, premier prix au concours de Jaén (2005) et quatrième prix au concours Reine Elisabeth (2007) apporte une plus-value pianistique d’une rare qualité, perceptible dès la Deuxième variation des Etudes symphoniques au tout début du spectacle: les fumigènes qui envahissent alors la scène laissent craindre un excès de clichés romantiques mais la suite se refuse à tout effet superflu et demeure dans une émotion simple et retenue, à l’image d’une sobre scénographie (fauteuil, table, chaise, lampe, encrier, plume, papier et, surtout, portrait de Robert accroché au mur) mise en valeur par les éclairages de Michel Cabrera et leurs beaux jeux sur les ombres et lumières.


Le site de Correspondances Compagnie
Le site d’Orianne Moretti



Simon Corley

 

 

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