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Point de rencontre

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
03/29/2012 -  et 30 (Brugge), 31 (Gent) mars 2012
Darius Milhaud : Le Bœuf sur le toit, opus 58
Kurt Weill : Lady in the Dark : « Symphonic Nocturne » (arrangement Robert Russell Bennett) – The Seven Deadly Sins

Marianne Faithfull (chant)
Vlaams radio koor, Brussels Philharmonic, Fabien Gabel (direction)




Sous la direction de Fabien Gabel, le Brussels Philharmonic propose à Bruxelles, Bruges et Gand un programme Kurt Weill complété par une œuvre de Milhaud et une courte pièce de Martin Georgiev (au Concertgebouw de Bruges seulement). Dans le Le Bœuf sur le toit (1919), que le programme de salle présente en plagiant sans vergogne le Guide de la musique symphonique de Fayard, l’intégration entre les pupitres ne s’avère pas optimale mais cette exécution énergique, bien que sans nuances, repose sur une rythmique imprimée de façon infaillible.


Dans l’argument de Jean Cocteau, l’action de ce ballet se déroule durant la Prohibition dans un bar aux Etats-Unis, pays dans lequel s’est justement établi Weill en 1935. Le compositeur a conçu pour Broadway des comédies musicales dont Lady in the Dark (1941) à partir de laquelle Robert Russell Bennett a arrangé une suite purement instrumentale intitulée Symphonic Nocturne. Le langage apparaît décidément personnel et inventif en ce sens qu’il allie, du moins dans cette œuvre, divertissement et recherche sur l’orchestration, l’harmonie et la dynamique. A la fois svelte et concentré, le Brussels Philharmonic interprète cette musique comme s’il s’agissait d’un grand classique, ce qui constitue sans la doute la meilleure façon de lui rendre justice.


Le classique et le rock ont-ils besoin l’un de l’autre pour évoluer ? La question pourrait faire l’objet d’un débat mais il existe entre les deux univers des points de rencontre possibles, notamment lorsqu’une chanteuse de rock s’intéresse à Weill. Marianne Faithfull, qui, nonobstant le respect et l’admiration qu’il convient de lui porter, n’est quand même pas née en 1964 comme l’indique le programme de salle, est parvenue, probablement grâce à sa seule réputation, à remplir presque complètement la salle. Dans The Seven Deadly Sins, version anglaise des Sept péchés capitaux (1933) réalisée par Wystan Hugh Auden et Chester Kalman, sa voix typée, profonde et rauque convient à merveille. Manifestement à l’aise dans cette musique, l’artiste confère du relief et du poids au texte de Brecht dont la traduction en français et néerlandais n’est hélas pas surtitrée. Ses interventions alternent avec celles du Vlaams radio koor, engagé et idiomatique, tandis que le Brussels Philharmonic exécute sa partie avec tranchant et conviction.


Le site de Marianne Faithfull
Le site du Brussels Philharmonic



Sébastien Foucart

 

 

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