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Solistes aux «Avant-scènes»

Paris
Cité de la musique
01/08/2012 -  
György Ligeti : Concerto pour violoncelle
Camille Saint-Saëns : Concerto pour violon n° 3, opus 61
Béla Bartók : Concerto pour orchestre, sz. 116

Rika Masato (violon), Askar Ishangaliyev (violoncelle)
Orchestre des lauréats du Conservatoire, Philippe Aïche (direction)


A. Ishangaliyev


L’habitude en est prise: la récompense des vainqueurs des «Avant-scènes» du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP), qui ont pour but de permettre à ses étudiants de s’entraîner en vue des concours auxquels ils auront à se présenter au début de leur carrière, consiste en un concert à la Cité de la musique avec l’Orchestre des lauréats du Conservatoire (OLC), manifestation à entrée libre qui attire un très nombreux public.


On ne peut pas dire qu’Askar Ishangaliyev ait opté pour une solution de facilité en ce genre de circonstance, avec le Concerto (1966) de Ligeti, d’autant que les spectateurs, entre toux, éternuements, bruits de portes et de pas, exclamations d’enfants et chutes d’objets, ne l’aident guère à se concentrer. Mais le jeune Kazakh, passé notamment par les classes de Jean-Marie Gamard et Jérôme Pernoo au CNSM, est familier du répertoire contemporain, au sein de l’ensemble Le Balcon dont il est le violoncelle solo: jouant par cœur, il parvient en outre à faire valoir une sonorité belle et puissante quand sa partie l’y autorise.



R. Masato


Rika Masato se montre nettement plus conventionnelle en ayant choisi le Troisième (1880) de Saint-Saëns. Troisième prix au concours Paganini de Gênes (2006), la Japonaise a suivi les classes de Suzanne Gessner et Serge Pataud au CNSM et a par ailleurs bénéficié des conseils de Roland Daugareil – ces deux derniers membres de l’Orchestre de Paris, comme le chef de l’OLC pour ce concert, Philippe Aïche, alter ego de Daugareil au poste de premier violon solo. Elle livre une prestation d’excellente facture, à la fois sonore et généreuse, solide et charmeuse.


Après l’entracte, c’est au tour de l’orchestre d’avoir son concerto et de se mettre en vedette, avec le Concerto pour orchestre (1943) de Bartók. En tant que konzertmeister de l’Orchestre de Paris, Aïche vient de le donner le mois dernier sous la direction de Pierre Boulez à la pyramide du Louvre puis à Pleyel. Rien à voir quand il est lui-même à la baguette! Une interprétation mettant l’accent sur la vitalité, expressive et même passionnée: on a beau être au conservatoire, c’est tout sauf scolaire, avec quelques accrocs individuels mais une mise en place remarquable, qui ne vacille même pas dans le Finale, pourtant mené à vive allure. Bien que limité à quarante cordes, sous la houlette d’un premier violon solo d’une grande autorité, Anne-Sophie Le Roi, l’effectif ne paraît jamais étriqué et l’équilibre entre les autres pupitres se révèle globalement satisfaisant.



Simon Corley

 

 

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