About us / Contact

The Classical Music Network

Dijon

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Une standing ovation pour Le Concert d’Astrée

Dijon
Auditorium
12/01/2011 -  et 4 (Baden-Baden), 5 (Innsbruck), 7, 8 décembre (Lille) 2011
Joseph Haydn : Die Schöpfung

Camilla Tilling (Gabriel, Eve), Christopher Purves (Raphaël, Adam), Benjamin Hulett (Uriel)
Le Concert d’Astrée, Emmanuelle Haïm (direction)


C. Tilling


Deux semaines avant de fêter son dixième anniversaire au Théâtre des Champs-Elysées, Le Concert d’Astrée donnait La Création de Haydn à Dijon – une ville où il se produit régulièrement. Sur un livret anglais tiré du Paradis perdu de John Milton, adapté en allemand par le baron van Swieten, cet oratorio créé en avril 1798 raconte la création successive, sous l’impulsion de la main divine, des éléments, des animaux puis de l’homme.


D’emblée, la représentation du Chaos dans un tutti flamboyant saisit et donne véritablement le ton. Emmanuelle Haïm imprime à son orchestre une respiration ample et profonde avant de lui imposer un tempo très retenu, empli de mystère. L’entrée de Raphaël, quasi murmurée, prolonge de manière émouvante ce climat intimiste. Par la suite, l’orchestre suscite de bout en bout l’enthousiasme, au travers notamment d’effets subtilement ménagés et de climats superbement contrastés. Le chœur est à l’unisson: on ne se lasse pas d’admirer sa justesse, son soin des nuances, son sens du phrasé, ses éclats comme ses pianissimi impalpables.


Emmanuelle Haïm s’est par ailleurs entouré d’un trio de solistes parfaitement en situation. Gorgée de lumière et de charme, la voix de Camilla Tilling enchante, de même que l’attention sans faille qu’elle apporte à sa ligne de chant (le splendide «Auf starkem Fittiche schwingen sich»). Superbe musicien, la basse britannique Christopher Purves impressionne par son aplomb et sa puissance expressive (le vibrant «Rollend in schaümenden»). Le ténor Benjamin Hulett, à la voix claire mais bien projetée, complète très dignement l‘affiche (le remarquable «Mit leisem Gang und sanftem Schimmer»).


Devant les généreux rappels d’un public bourguignon debout, chœur, orchestre et solistes reprennent en bis l’éblouissant final «Singt dem Herren alle Stimen». Nul doute qu’il répondra à nouveau présent en avril prochain, car Le Concert d’Astrée sera de retour dans la fosse de l’Auditorium pour Le Couronnement de Poppée.



Emmanuel Andrieu

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com