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Le «Domaine privé» d’Hélène Grimaud

Paris
Salle Pleyel
11/03/2011 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 19, K. 459 – Récitatif «Ch’io mi scordi di te?» et Air «Non temer, amato bene», K. 505 – Symphonie n° 40, K. 550

Sandrine Piau (soprano), Hélène Grimaud (piano)
Kammerorchester des Bayerischen Rundfunks, Radoslaw Szulc (premier violon solo)


H. Grimaud (© Mat Hennek)


Déjà venue en début de saison pour le Quatrième Concerto de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Pittsburgh et Mandred Honeck, Hélène Grimaud, dans le cadre d’un «Domaine privé» qui se prolongera le 28 novembre avec le Concerto de Schumann en compagnie de l’Orchestre symphonique de Londres et de Valery Gergiev, est à l’affiche de la salle Pleyel et de la Cité de la musique à quatre reprises durant la même semaine, sans compter une «rencontre» animée par Olivier Bellamy. Entre un concert avec l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile et un récital avec le violoncelliste Jan Vogler, elle se produit à deux jours d’intervalle avec l’Orchestre de chambre de la Radio bavaroise: avant Bach et Silvestrov le samedi porte de Pantin, c’est, le jeudi rue du Faubourg-Saint-Honoré, un programme Mozart, reprenant en partie celui d’un disque que Deutsche Grammophon vient de publier (et dont il sera prochainement question dans nos colonnes).


Entourée par les musiciens, tous debout à l’exception des deux violoncellistes, la pianiste donne le Dix-neuvième Concerto (1784) sur un instrument inhabituellement disposé face au public et, de ce fait, dépourvu de couvercle, ce qui n’est sans doute pas sans incidences sur un certain manque de projection du son. Propre et droit, acéré et volontaire, non exempt de raideur ou de brutalité, le jeu se révèle économe en legato et en poésie. Au disque, c’est avec Mojca Erdmann qu’elle a enregistré le récitatif et l’air Ch’io mi scordi di te?... Non temer, amato bene (1786), mais c’est ici Sandrine Piau qui se tient devant un autre Steinway, cette fois-ci doté d’un couvercle et installé de façon traditionnelle, clavier tourné vers les premiers violons. Voix mozartienne s’il en est, par son format et, surtout, par son style et son velouté, la soprano, sobrement accompagnée tant par la pianiste que par l’orchestre, se taille un légitime succès. Dès lors, même si bisser entièrement le récitatif et l’air ne fait certes pas preuve d’une grande originalité, nul n’aura songé à s’en plaindre s’agissant du moment le plus remarquable de cette bien courte soirée.


La seconde partie est en effet exclusivement consacrée à la Quarantième Symphonie (1788). Sous l’impulsion de son fondateur et konzertmeister Radoslaw Szulc, l’Orchestre de chambre de la Radio bavaroise fait preuve de l’indéniable agilité que lui confère un effectif très restreint (quinze cordes) et peut donc s’aventurer sans encombre dans des tempi rapides: Allegro vraiment molto, deuxième mouvement vraiment Andante; même le Menuet est vif (mais avec un Trio moins allant). En revanche, les bois paraissent parfois aigrelets, la mise en place souffre sans doute ici ou là de l’absence de chef et certains choix interprétatifs, comme cette manière de murmurer les thèmes lors de leur second énoncé ou de heurter le rythme pointé de l’Andante, peuvent être contestés.


Des extraits du concert:






Simon Corley

 

 

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