About us / Contact

The Classical Music Network

Montpellier

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Place aux jeunes

Montpellier
Corum, Salle Pasteur
07/19/2011 -  20 juillet 2011
19 juillet
Girolamo Frescobaldi : Partita sopra Folia
Tarquino Merula : Toccata & Capriccio
Michelangelo Rossi : Quarta Toccata – Settima Toccata
Giovanni Salvatore : Canzone francese seconda del nono tuono naturale
Vincent Manac’h : Laggiù – Lassù (création)
Anonyme : Up and down
William Byrd : The Queen’s Almand – Pavan and Galliard – A Fancie
Gilles Farnaby : Woody Cock

Jean-Luc Ho (clavecin)
20 juillet
Joseph Haydn : Trio pour piano, violon et violoncelle n°43, Hob. XV:27
Bryan Christian : North
Arno Babadjanian : Trio pour piano, violon et violoncelle

Trio Avanesyan : Hrachya Avanesyan (violon), Sevak Avanesyan (violoncelle), Julien Libeer (piano)


J.-L. Ho


Soutenue par la Sacem, la série « Jeunes Solistes » du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon permet d’entendre gratuitement des jeunes musiciens dont certains ont récemment fait l’actualité grâce à un prix remporté dans un concours ou à l’occasion de la sortie d’un disque. Sur les quatorze concerts programmés cette année, presque la moitié est dévolue au piano, classique (Yulianna Avdeeva, François Dumont, Jan Lisiecki, Paloma Kouider, Denis Kozhukhin) ou jazz (Nikolas Anadolis). Diffusés en direct sur France Musique, les concerts débutent à 12 heures 30 précises, aussi est-il vivement recommandé, compte tenu de l’affluence, de se munir rapidement d’un billet et de se présenter aux portes de la Salle Pasteur au moins une vingtaine de minutes à l’avance afin de bénéficier des places les plus proches de la scène.


Ancien élève de Blandine Verlet et diplômé du Conservatoire de Paris, Jean-Luc Ho propose un récital intitulé « Stilo Fantastico » qu’il joue sur une copie d’un clavecin de Carlo Grimaldi. Le programme mêle des œuvres relativement courtes de Frescobaldi, Merula, Rossi, Salvatore, Farnaby ou encore Byrd et comporte deux pièces de Vincent Manac’h (né en 1973) – Laggiù (2007-2011) et Lassù (2011), créée à cette occasion – dont l’intérêt s’avère peu évident suite à une première écoute. Outre qu’elle apporte une césure, la présence de cette musique presque minimaliste prouve que le clavecin continue à avoir les faveurs des compositeurs d’aujourd’hui, probablement grâce aux possibilités sonores qu’il offre, mais, à part Katerina Chroboková, encore peu connue, quel claveciniste est actuellement susceptible de succéder à Elisabeth Chojnacka ? En tout cas, durant cette généreuse heure de musique, Jean-Luc Ho ne se départ pas de son impassibilité.



Trio Avanesyan


Au tour du Trio Avanesyan de se produire le lendemain. Fondée l’année dernière, la formation, réunissant Julien Libeer et les frères Hrachya et Sevak Avanesyan, se perfectionne à la Chapelle musicale Reine Elisabeth avec des membres du Quatuor Artemis. Les jeunes gens débutent leur prestation avec un Quarante-troisième Trio (1797) de Haydn éloquent et volontaire, la grâce ne constituant pas, pour eux, une préoccupation première. Sans omettre totalement les nuances, ils marquent généreusement les accents et ne cherchent pas midi à quatorze heures. Le mélomane à cheval sur les principes doit s’accommoder d’applaudissements après chaque mouvement.


Comme la veille, le programme comporte une œuvre de musique contemporaine, en l’occurrence North (2007, révisé en 2011) de Bryan Christian (né en 1984), originaire des Etats-Unis. Cette musique, le plus souvent introvertie, repose sur un matériau d’une consternante pauvreté et suscite un accueil plutôt modéré du public. Ce dernier se montre davantage enthousiasmé par le Trio pour violon, violoncelle et piano (1952) d’Arno Babadjanian (1921-1983), de facture traditionnelle, de portée moyenne mais plaisante voire touchante dans l’Andante médian. Il s’agit en tout cas d’une rareté, une de plus à l’actif du festival, puisque Frans C. Lemaire ne cite même pas ce compositeur dans son ouvrage pourtant exhaustif, Le destin russe et la musique. Les musiciens ne dérogent pas au bis et rejouent le Presto du Trio de Haydn, occasion d’admirer une dernière fois leur réelle maîtrise et leur cohésion.


Le site de Jean-Luc Ho
Le site de Bryan Christian



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com