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A l’année prochaine !

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Horrues (Eglise Saint-Martin)
06/26/2011 -  
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Souvenir d’un lieu cher, opus 42
Serge Prokofiev : Sonate pour violon et piano n° 2, opus 94
Béla Bartók : Danses populaires roumaines, sz. 56
Ernest Chausson : Poème, opus 25
Maurice Ravel : Tzigane

Eléonore Darmon (violon), Julien Libeer (piano)


E. Darmon (© Abdellah Lasri)


L’Eté musical d’Horrues s’achève en ce dimanche après-midi avec un récital d’Eléonore Darmon, qui a vu le jour à Nancy en 1986, et du pianiste belge Julien Libeer, né l’année suivante. Au préalable, Anne-Marie Potvin, fondatrice et directrice artistique, fixe d’ores et déjà rendez-vous à l’année prochaine, pour la vingtième édition. Les projets ne viennent pas à manquer, notamment celui de retrouver François-Frédéric Guy, qui s’est produit la veille, en l’Eglise Saint-Géry de Braine-le-Conte pour un concert avec un orchestre de chambre. Une bonne nouvelle car, pour des raisons d’ordre économique, aucun concert du festival ne s’y est tenu depuis 2008.


Pour l’heure, voici un duo qui reflète la politique artistique de cette série annuelle de concerts, à savoir la promotion de musiciens belges et français, jeunes ou moins jeunes. Le Souvenir pour un lieu cher (1878) de Tchaïkovski dévoile d’emblée la technique au point de la violoniste qui défend ce triptyque de façon résolue et avec toute l’intensité requise, sans quoi cette musique ne fonctionne pas, tandis que son partenaire parvient à rendre sa partie intéressante. Vient ensuite la Seconde Sonate (1942-1943) de Prokofiev, dont les musiciens restituent les contrastes, au risque de rendre l’Allegro con brio parfois un peu trop punchy. Eléonore Darmon, qui maîtrise de toute évidence son sujet, développe un jeu déterminé, plein de caractère et soucieux aussi bien des détails que des nuances.



J. Libeer


La jeune femme peut compter sur le soutien du pianiste, attentif et imaginatif, comme le prouvent de nouveau, en seconde partie, les six Danses populaires roumaines (1915) de Bartók dont elle traduit le charme populaire qui les rend si attachantes ; le son est travaillé et l’instrument fermement tenu. La violoniste ne s’engage pas à moitié, pour preuve un Poème (1896) de Chausson creusé, d’une belle continuité de ligne et dépourvu d’incongruité sur le double plan du style et de l’expression. Tzigane (1924) de Ravel, dans une interprétation âpre et charpentée, lui offre une dernière fois l’occasion de montrer l’éventail de ses possibilités. Eléonore Darmon et Julien Libeer trouvent ensuite les ressources et la fraîcheur nécessaires pour deux bis : la « Méditation » de Thaïs de Massenet et la Csárdás de Monti, la première pièce qu’ils ont jouée ensemble lors d’un stage, il y a cinq ans. Il semblait bien que ces deux-là se connaissent depuis longtemps.


Le site d’Eléonore Darmon



Sébastien Foucart

 

 

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