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Figaro revisited

Madrid
Teatro Real
06/15/2011 -  & 30 juin, 1, 4, 6, 8, 10, 13, 17 juillet 2011
Wolfgang Amadeus Mozart: Le nozze di Figaro, K. 492
Nathan Gunn (Le Comte Almaviva), Annette Dasch (La Comtesse), Aleksandra Kurzak (Susanna), Pietro Spagnoli (Figaro), Alessandra Marianelli (Cherubino), Jeannette Fischer (Marcellina), Carlos Chausson (Bartolo), Raul Giménez (Basilio), Enrique Viana (Don Curzio), María Savastano (Babarina), Miguel Sola (Antonio)

Orchestre et Chœur du Teatro Real, Andrés Máspero (chef du chœur), Victor Pablo Pérez (direction musicale)

Daniel Bianco (décors), Renata Schussheim (costumes), Eduardo Bravo (lumières), Nuria Castejón (chorégraphie) Emilio Sagi (mise en scène)


A. Marianelli & N. Gunn (© Javier del Real)


C’est toujours un plaisir de voir et revoir Le nozze di Figaro, même si on a assisté a une représentation identique il y a deux ans. Il s’agit de la reprise de l’heureuse mise en scène d’Emilio Sagi. Et tous les protagonistes sont nouveaux. Il semblerait que cette fois-ci on soit parvenu à montrer dans la vivacité et l’agilité qui manquait en 2009. Emilio Sagi, c'est toujours la joie du théâtre, on le remarque une fois de plus, et cela équilibre la perception que nous avions jadis.


Le directeur d’orchestre est Victor Pablo Pérez, qui a été complice de la vivacité de cette journée mi-folle, mi-sage, mais heureusement pas trop sage. La baguette de Victor Pablo Pérez est très sûre et rigoureuse, et le chef et ses musiciens (disciplinés) trouvent le chemin vers l’équilibre entre la comédie et la farce. Il faut rappeler que les décors et les costumes sont beaux et délicats.


La nouvelle distribution a une formidable Susanna, la polonaise Aleksandra Kurzak, voix belle et tranchante, comédienne pétillante dans le rôle de la soubrette-protagoniste. On a vu Spagnoli dans le Figaro de Rossini, et le voilà à nouveau dans le Figaro mozartien qu’il ne confond pas avec le premier; la voix belle et toujours claire de Spagnoli est en parfait équilibre avec la réussite de Kurzak. L’Américain Nathan Gunn campe un beau Comte, séduisant, plein de charme, avec une voix cependant un peu trop semblable à celle de Spagnoli. Annete Dasch donne l’illusion scénique de la Comtesse, et sa voix, quoique raffinée, n’est pas toujours au niveau des autres. Enfin, Alessandra Marianello, par son aspect, son charme enfantin, sa voix de soprano (et non de mezzo) réussit un Cherubino parmi les plus vraisemblables jamais vus… et entendus. N’oublions pas le petit rôle de Barbarina, avec une nouvelle soprano, la jeune Argentine María Savastano, qui chante son « L’o perduta, me meschina » avec un charme exquis. Carlos Chausson, de la distribution de 2009, réussit à nouveau avec son talent lyrico-dramatique bien connu chez nous et ailleurs. Il faut dire aussi que cette version de Le nozze di Figaro est complète. Il n’y manque rien. On y trouve même les airs de Marcellina et Basilio du quatrième acte.


En résumé: une reprise réussie qui témoigne de la joie d’un épisode de la fin de l’Ancien Régime proposé par Beaumarchais, rendu sublime et heureux grâce à Da Ponte et surtout à Mozart. Mais il y a toujours une condition à ce genre de succès: le talent d’une équipe comme celle que dirigent au Teatro Real Victor Pablo Pérez et Emilio Sagi.



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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