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Bientôt quadragénaire

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
06/15/2011 -  et 16 juin 2011 (Hasselt)
Joseph Haydn : Symphonie n°47
Wolfgang Amadeus Mozart : Messe en ut mineur, KV 427: «Laudamus te» – Io ti lascio, KV 621a [Anh. 245] – Don Giovanni, KV 527: «Finch’han dal vino» et «Là ci darem la mano» – Concerto pour hautbois, KV 271k – Concerto pour cor n° 4, KV 495 – Rivolgete a lui lo sguardo, KV 584 – Così fan tutte, KV 588: «Donne mie, la fate a tanti» – Die Zauberflöte, KV 620: «Pa-Pa-Pa-Papagena»
Christoph Willibald von Gluck : Orfeo ed Euridice: «Che faro senza Euridice»

Anaïk Morel (mezzo), Sébastien Parotte (baryton), Konstantin Shushakov (baryton), Patrick Beaugiraud (hautbois), Olivier Picon (cor)
La Petite Bande, Sigiswald Kuijken (direction)


La Petite Bande (© Frank Toussaint)


La Petite Bande, qui célèbrera l’année prochaine son quarantième anniversaire, est à l’affiche d’un des derniers concerts de la saison du Bozar. Le public n’a pas occupé tous les sièges de la Salle Henry Le Bœuf, loin de là, mais la jauge du Conservatoire, un écrin plus approprié, n’aurait probablement pas été suffisante. Axé exclusivement sur le XVIIIe siècle, le programme a été défendu, entre autres, par trois récents lauréats de la dernière session du Concours Reine Elisabeth consacrée cette année au chant.


Anaïk Morel (quatrième prix), Konstantin Shushakov (cinquième prix) et Sébastien Parotte (non classé) se partagent des airs de Mozart et Gluck. Chacun adopte le style qui convient et témoigne d’une réelle aisance sur scène, acquise sur les planches de nombreux théâtres. A ce titre, le curriculum vitæe de la mezzo (née en 1982), consultable sur le site du concours, est sérieusement fourni puisqu’il comporte des prestations au Bayerische Staatsoper, à la Scala ou encore à l’Opéra de Francfort. «Che faro senza Euridice» (1762) de Gluck, le «Laudamus te» extrait de la Grande Messe en ut mineur (1783), «Là ci darem la mano» de Don Giovanni (1787) et «Pa-Pa-Pa-Papagena» de La Flûte enchantée (1791) de Mozart, ces deux duos avec, respectivement, Sébastien Parotte et Konstantin Shushakov (tous deux nés en 1984) dans une esquisse de mise en scène (regards complices et petits bisous), permettent d’apprécier une expression toujours juste, une voix bien posée et un timbre remarquable. La jeune femme mérite d’être distribuée dans une production d’un opéra de Mozart, au même titre que Konstantin Shushakov, baryton solide et extraverti qui assure le spectacle dans l’air du champagne et Rivolgete a lui lo sguardo (1789), air conçu à l’origine pour Così fan tutte (1790). o ti lascio (1791) et «Donne mie, la fate a tanti» (Così), permettent à Sébastien Parotte d’illustrer son réel talent, bien qu’il lui manque encore un soupçon de naturel.


Le concert a débuté avec la Quarante-septième Symphonie (1772) de Haydn. Sigiswald Kuijken, qui arrive sur scène partitions sous le bras, comme un professeur, en livre une interprétation pensée en détail et conduite avec vigueur, ce qui ne signifie pas de façon trépidante et écervelée. Les musiciens, dont la moyenne d’âge est de toute évidence peu élevée, affichent un niveau de jeu des plus acceptables : cordes constantes, unies et bien sonnantes, bois agréables et limpides, cors, hélas, pas toujours justes. Sous la conduite ferme et fiable de son fondateur, la formation se montre également déterminée, mais sans nervosité, dans deux concertos de Mozart, l’un concluant la première partie, l’autre introduisant la seconde. Dans le Concerto pour hautbois (1783), Patrick Beaugiraud offre une prestation soigneusement phrasée et globalement précise, bien que son instrument fasse parfois des siennes, tandis que dans le Quatrième Concerto pour cor (1786), Olivier Picon convainc davantage dans un Rondo pétulant que dans les deux premiers mouvements dans lesquels il se montre discret, à moins que cela soit, de nouveau, imputable à son instrument, lui aussi « d’époque ».


Le site de La Petite Bande
Le site du Concours Reine Elisabeth



Sébastien Foucart

 

 

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