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Carte blanche

Paris
Cité de la musique
06/11/2011 -  
Enrique Granados : Escenas románticas
Isaac Albéniz : Iberia (Deuxième Cahier): Rondena – Triana
Robert Schumann : Sonate n° 2, opus 22
Béla Bartók : Sonate, sz. 80

Wenjiao Wang (piano)


W. Wang (D.R.)


Le Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) de Paris offre, du 11 au 19 juin, une «carte blanche» à ses jeunes solistes: comme chaque année, c’est l’occasion de bénéficier d’une série de neuf récitals gratuits de très haut niveau – certains de ces musiciens commencent d’ailleurs déjà à se faire un nom. Cela ne devrait pas non plus tarder pour Wenjiao Wang (née en 1985), qui, après avoir obtenu son premier prix et un master dans la classe de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude, a intégré la classe de musique de chambre de Claire Désert et Pierre-Laurent Aimard, dans le cadre du Duo Azar qu’elle forme avec le saxophoniste Carl-Emmanuel Fisbach.


Difficile de ne pas imaginer la marque de Heisser dans la première partie de son programme, intégralement dévolue à la musique espagnole: les Scènes romantiques (1903) de Granados, puis deux des trois pièces du Deuxième Cahier (1907) d’Iberia d’Albéniz, «Rondena» et «Triana». Outre un jeu parfaitement propre et sûr, la pianiste chinoise y révèle de nombreuses qualités: une profondeur de sonorité, un refus de la superficialité, une expression et une sensibilité très maîtrisées et contenues, mais pas moins réelles.


De nouveau perturbée par un léger sifflement aigu, nettement perceptible par intermittence, du moins en haut des rangs de l’amphithéâtre de la Cité de la musique, la seconde partie débute par la Deuxième Sonate (1838) de Schumann: sans céder à l’emballement de ce torrent de notes, elle en donne une interprétation très tenue, mais pas rigide, d’une virtuosité plus animée par une volonté de précision que de démonstration, quitte à perdre un peu du caractère délirant et fantastique de l’œuvre. Elle fait également forte impression dans la Sonate (1926) de Bartók, rythmée et agile, percutante mais pas percussive ou sèche, où l’instrument conserve toutes ses couleurs. Elle parachève son succès par un bis audacieux, rien moins que la Première Méphisto-Valse (1860), parfois un tantinet précipitée, mais pleine de tempérament, fantasque, orchestrale, survoltée, démoniaque, sensuelle – en un mot, lisztienne.



Simon Corley

 

 

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