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Plaisir spontané

Strasbourg
Opéra du Rhin
06/12/1998 -  et 14*, 16, 18, et 21juin 1998
Benjamin Britten : Le Songe d’une Nuit d’été
Michael Chance (Obéron), Hélène Le Corre (Tytania), Sylvester McCoy (Puck), Wojtek Smilek (Theseus), Ruth Peel (Hippolyta), Gilles Ragon (Lysander), Stephan Genz (Demetrius), Béela Müller (Hermia), Morenike Fadayomi (Helena)...
Robert Carsen (Mise en scène), reprise assurée par Emmanuelle Bastet.
Maîtrise des garçons de Colmar, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Julia Jones (direction musicale)

Tout a sans doute déjà été dit et écrit sur la très belle mise en scène qui révéla Robert Carsen à Aix-en-Provence. Son charme envoûte toujours, tout comme la musique féerique que composa Britten pour illustrer les frasques de cette folle nuit de la Saint-Jean. Les couples s’y font et s’y défont, s’aiment et se déchirent en toute fantaisie. Tout cela n’est pas si sérieux puisque tous déambulent entre rêve et réalité. Cette reprise strasbourgeoise, bien qu’elle soit moins échevelée que la production aixoise, vaut par l’homogénéité de sa distribution. Voix épanouies, bonne caractérisation des personnages, véritable sens dramatique... Ces atouts indéniables contribuent à notre plaisir, simple et spontané.

Incarnant un Obéron s’enveloppant dans sa majesté, Michael Chance impressionne par la rectitude de son chant et de son jeu. Véritablement royal, il ne laisse pas paraître les failles de l’homme. Sa détermination est inébranlable, cela malgré les charmes d’une Tytania lumineuse qu’interprète Hélène le Corre. Peut-être trop sage, pas assez sensuelle, la chanteuse estompe cette timidité par un timbre superbe et éclatant. Les couples d’amants inconstants que sont Hermia, Helena, Lysander et Demetrius nous entraînent avec jubilation dans leur course frénétique arborant tous des moyens sûrs, associés à de réels qualités d’acteurs.

Les artisans comédiens, quant à eux, ravissent, comme toujours. Impossible de ne pas sourire à leurs apparitions farfelues et décalées. Précise et sensible, la direction de Julia Jones, enfin, alterne avec justesse fermeté, évanescence et fluidité, couronnant dans la joie ce beau moment d’opéra.



Katia Choquer

 

 

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