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Un piano et des cordes

Paris
Théâtre du Châtelet
04/24/1998 -  
Wolfgang Amadeus Mozart :Trio en ut majeur, KV 548
Dimitri Chostakovitch : Trio n° 2 en mi mineur, op. 67

Dmitri Bashkirov (piano), Vilmos Szabadi (violon), Gustav Rivinius (violoncelle)

Ce midi musical au Châtelet s’inscrit dans le cadre d’une " semaine Dmitri Bashkirov " qui se poursuit les 27 et 29 avril. Le programme de ce jour nous propose deux extrêmes de la composition pour trio avec piano : le Trio en ut majeur de Mozart, à la sonorité dense et aux dessins clairs, et le Second Trio de Chostakovitch, à la recherche de timbres nouveaux et d’un style plus haché. La relation du piano aux cordes y est traitée, dans les deux cas, très différemment. Tandis que chez Mozart la formation va de soi, et appelle une recherche de style, chez Chostakovitch déjà la recherche de timbres caractéristiques, dans l’union ou la différenciation des instruments, est un des enjeux de l’écriture. Les trois instrumentistes sont très inventifs. Vilmos Szabadi et Gustav Rivinius savent jouer des ressemblances de leurs instruments, tout en profitant des particularités de leurs timbres, notamment dans les possibilités percussives du violoncelle qui le rapprochent du piano. Dmitri Bashkirov développe une palette de sonorités impressionnante par sa diversité et sa justesse - il sait aussi bien, sur un thème vigoureux de Mozart, jouer d’une sonorité claire et tranchée qu’invoquer, dans les harmonies distordues de Chostakovitch, une sonorité trouble, à la frappe masquée. L’opposition de style des deux oeuvres est ici parfaitement rendue. La franchise du trio de Mozart, ses thèmes bien charpentés, sa finesse comme ses moments d’abandon sont très bien joués. Les moments lents et troubles du très beau trio de Chostakovitch, joués en apesanteur, sont impressionnants - son travail du temps et de la respiration et ici directement perceptible à l’oreille. La vigueur des interprètes dans la stridence du dernier mouvement coûta même une corde à Gustav Rivinius. La prestation des trois musiciens fut de très grande qualité - travailler une partition en détail donner la possibilité de communiquer à l’auditeur davantage qu’une retranscription fidèle, de faire de la musique.



Gaëlle Plasseraud

 

 

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