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Intégrale exhaustive

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
11/07/2010 -  et 8 (Bruxelles), 12 (Köln), 13 (Frankfurt), 19 (Roma), 20 (Firenze) novembre 2010
Ludwig van Beethoven : Quatuors n° 4, opus 18 n° 4,
n° 16, opus 135, et n° 7, opus 59 n° 1


Quatuor Artemis: Natalia Prischepenko, Gregor Sigl (violon), Friedemann Weigle (alto), Eckart Runge (violoncelle)


Le Quatuor Artemis (© Boris Streubel)


Alors qu’il poursuit lentement mais sûrement son enregistrement des Quatuors de Beethoven chez Virgin, le Quatuor Artemis les présente dans plusieurs pays européens tout au long de la saison. Au Théâtre des Champs-Elysées, d’ici le 22 mai prochain, les six étapes de cette intégrale «exhaustive» – la redondance traduisant le fait qu’elle comprend non seulement la Grande Fugue mais aussi le rare quatuor transcrit de la Neuvième Sonate pour piano –ont pour cadre les «Concerts du dimanche matin» de Jeanine Roze. Plutôt que de respecter de façon rigide l’ordre chronologique des œuvres, chacun de ces programmes s’efforce de panacher parmi les trois phases successives de leur composition (Opus 18, période médiane et derniers quatuors), à l’image de celui de la deuxième matinée, particulièrement copieux (mais donné quasiment d’une seule traite).


Il s’ouvre sur le Quatrième Quatuor (1800), que les musiciens, toujours fidèles à leur parti pris de jouer debout (à l’exception du violoncelliste, dont la chaise est surélevée par une petite estrade), avaient déjà choisi en mai 2008 à l’occasion de l’une de leurs précédentes venues à Paris (voir ici). Deux ans et demi plus tard, l’approche n’a en rien évolué – y compris, après le Trio, le retour plus rapide du Scherzo, avec de nouveau ses deux reprises – mais qui s’en plaindrait? Car la technique et la mise en place, rarement prises en défaut, la netteté du trait et la clarté de la pensée, la volonté d’aller de l’avant et de relancer sans cesse le discours, tout contribue à un moment d’une qualité exceptionnelle.


De l’ultime Seizième (1826), les Artemis mettent avant tout en valeur l’humour et la légèreté, mais ils savent également faire ressortir la chaleur du Lento assai sans débordements expressifs malvenus. Après permutation des pupitres de violons, ils s’attaquent avec appétit au Septième (1806): vive et transparente, leur approche, plutôt que de souligner le caractère monumental et symphonique du propos, préfère offrir l’image d’un Beethoven optimiste, radieux et volontariste, ce qui n’empêche pas l’Adagio molto e mesto de paraître renfermer toute la nostalgie du monde.


Le site du Quatuor Artemis



Simon Corley

 

 

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