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Au tour de Walter Weller

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/01/2010 -  et 2 (Luxembourg), 3* octobre 2010
Marcel Poot : Allegro symphonique
Béla Bartók : Concerto pour deux pianos et orchestre, sz. 115
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°5, opus 67

Abdel Rahman El Bacha, Ksenia Morozova (piano), Guy Delbrouck, Katia Godart (percussion)
Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)


W. Weller (© Frank Höller)


L’Orchestre national de Belgique avait débuté sa saison avec son nouveau premier chef invité (voir ici) mais il n’a pas fallu attendre trop longtemps pour retrouver son directeur musical. Walter Weller, qui cédera son poste en 2012 à Andrey Boreyko, a repris en ce dimanche après-midi le deuxième concert de la bien établie série des «vendredis de l’ONB» après un crochet la veille au Luxembourg.


Les moins jeunes se souviennent peut-être de Marcel Poot (1901-1988) qui présida durant presque vingt ans, et dans un style apparemment bien à lui, le jury du Concours Reine Elisabeth. Si la carrière fut prestigieuse, comme le laisse croire cette page du très recommandable site de la CEBEDEM, l’œuvre reste pour le moins rare. Sous la direction d’Erich Kleiber, l’orchestre créa en 1937 son Allegro symphonique, sept minutes de musique claire et vigoureuse à défaut de dévoiler une fulgurante originalité. Cette personnalité incontournable en son temps occupa également le poste de recteur de la Chapelle musicale Reine Elisabeth où Ksenia Morozova (née en 1985) se perfectionne dans la classe d’Abdel Rahman El Bacha, qui remporta le Concours sous, justement, le mandat de Poot. Tous deux se partagent le Concerto pour deux pianos et orchestre (1940) de Bartók aux côtés de deux membres de longue date de la formation, les percussionnistes Guy Delbrouck et Katia Godart, qui y jouent depuis pratiquement la naissance de cette pianiste – le premier l’a rejointe en 1984, son consœur l’année suivante. Malgré la rigueur apportée à l’exécution, sèche comme il se doit et ajustée avec précision, il faut admettre que la Sonate pour deux pianos et percussion originale, plus hardie et astringente, évolue un cran au-dessus.


Trop souvent, les institutions musicales ne retiennent que la partie émergée de l’iceberg de la production musicale. Néanmoins, la Cinquième Symphonie (1805-1808) de Beethoven reste une valeur sûre pour assurer des entrées suffisantes et il convient, sans doute, de permettre à un maximum de personnes d’entendre, ne fût-ce qu’une fois, ce tube au concert. Walter Weller privilégie la modération, y compris quant à l’effectif, raisonnable, préserve la lisibilité et répartit les forces en présence. Cette exécution négative aux anabolisants, mais mâle et décidée, procure, en fin de compte, suffisamment de satisfactions d’autant plus que les différents pupitres, tous scrupuleux, progressent sans difficulté. Le prochain concert de l’Orchestre national de Belgique à la Salle Henry Le Bœuf se tiendra le 15 octobre : James Gaffigan dirigera Lyrical Story de Frederik van Rossum, le Concerto pour violon de Beethoven avec Sergey Khachatryan, fidèle au public bruxellois depuis son sacre au Reine Elisabeth, et la Suite de L’Oiseau de feu de Stravinski. Entre temps, il se produira de part et d’autre de la frontière linguistique les 7, 8 et 9 octobre prochain (extraits d’opéra interprétés par Lisa Houben et Theodor Guschlbauer).



Sébastien Foucart

 

 

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