About us / Contact

The Classical Music Network

Colmar

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Quoi de neuf ?

Colmar
Eglise Notre-Dame de Rouffach
07/24/2010 -  
Arvo Pärt : Fratres pour orchestre à cordes et percussion
Robert Schumann : Concerto pour violoncelle, opus 129
Félix Mendelssohn : Concerto pour violon n°2, opus 64
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°2, opus 36

Tatjana Vassiljeva (violoncelle), Francis Duroy (violon)
Philharmonie Baden-Baden, Philippe Bernold (direction)


T. Vassiljeva (© Felix Broede)


A ne pas confondre avec l’Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg, l’Orchestre philharmonique de Baden-Baden occupe l’affiche du deuxième concert de «Rouffach au cœur», premier temps de l’actuelle édition de Musicalta qui se déroule jusqu’au 10 août. Comme ce fut le cas la veille, le public s’est massivement rendu à l’église Notre-Dame de Rouffach, petite ville désespérément endormie malgré la tenue d’un festival en son sein. Ce dernier défend non seulement les jeunes musiciens mais également les compositeurs d’aujourd’hui, comme Arvo Pärt, en réalité Estonien et non Russe comme l’indique le chef Philippe Bernold, par ailleurs natif de Colmar, dans sa brève prise de parole destinée à rectifier l’ordre d’exécution des œuvres. Emblématique de son auteur, Fratres (1977) permet de lier connaissance avec les cordes qui en respectent l’atmosphère planante créée par une écriture reconnaissable entre toutes et plus subtile qu’il n’y paraît malgré son caractère répétitif et une progression pour le moins lente ponctuée de coups de percussion.


Schumann figure de nouveau au programme, le bicentenaire de la naissance n’y étant évidemment pas étranger. Bénéficiant d’une belle notoriété en France (premier prix au Concours Rostropovitch en 2001, révélation des Victoires de la musique classique en 2005), un «phénomène» selon la lettre du festival distribuée à l’entrée, Tatjana Vassiljeva défend avec finesse et sensibilité le Concerto pour violoncelle (1850), pris sans précipitation ni alanguissement. Détaillée et solide, son exécution en éclaire les facettes expressives tandis que l’enthousiasme de cette souriante jeune femme et la sveltesse de ses phrasés compensent quelques furtives scories. Aucune originalité quant au bis puisqu’il s’agit du Prélude de la Première Suite de Bach – elle en a enregistré l’intégralité il y a deux ans (ici). L’accompagnement est soigné, tout aussi charpenté, pas trop opaque mais l’acoustique, moins propice à l’orchestre qu’à la musique de chambre, dilue les interventions des vents.





Le directeur artistique et fondateur de ce festival exécute ensuite avec de sérieux écarts de justesse le Second Concerto pour violon (1844) de Mendelssohn que de nombreux jeunes artistes en mal de cachets connaissent par cœur. Malgré les acclamations du public, Francis Duroy se retire sobrement en n’accordant, quant à lui, aucun bis. La Deuxième Symphonie (1802) de Beethoven répond davantage aux attentes et offre aux musiciens l’occasion de démontrer leur potentiel, bien que les vents, en particulier les cuivres, rencontrent quelques difficultés au contraire des cordes, toniques et plus constantes dans leur engagement. Tenant fermement les rênes, Philippe Bernold n’a retenu aucune option incongrue, bien au contraire : plus convaincante dans les passages rapides, cette prestation plutôt exaltée, volontiers combative et en tout cas correctement mise en place (clarté, cohésion) s’inscrit dans une confortable tradition. Rien de neuf sous le ciel beethovénien, en somme.


Malgré la longueur du programme et la chaleur qui règne dans l’édifice, les musiciens disposent encore de ressources pour un bis: l’Ouverture des Noces de Figaro de Mozart.


Le site de Tatjana Vassiljeva
Le site de l’Orchestre philharmonique de Baden-Baden



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com