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Saint-Riquier

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Autopsie d’un chœur

Saint-Riquier
Abbeville, Chapelle du Carmel
07/10/2010 -  
Lodovico da Viadana : Exsultate justi
Josquin des Prés : In flagellis
Giacomo Perti : Inter vestibulum
Quirino Gasparini : Adoramus te christe
Luca Marenzio : Scaldava il sol
Guillaume Costeley : Mignonne, allons voir si la rose...
Claudio Monteverdi : Ecco mormorar l’onde
Claude Debussy : Dieu, qu’il l’a fait
Anton Bruckner : Os justi
Franz Liszt : Salve regina
Lajos Bárdos : Popule meus, libera me
Zoltán Kodály : Szép könyörgés

Chœur des Jeunesses musicales de Hongrie, Gábor Ugrin (chef de chœur)




Le Festival de Saint-Riquier, qui s’achève le 21 juillet (voir ici), se caractérise par son éclectisme, qui permet à tout un chacun de s’y retrouver. Les amateurs de musique chorale ont pu entendre dans l’abbatiale le 8 juillet Voces 8, les Chœurs de la Somme trois jours plus tard à Amiens et se rendront peut-être dans ce petit coin de Picardie le 16 pour entendre Sequenza 9.3 ou le 18 pour la Maîtrise d’Oxford dirigée par Edward Higginbottom (messe à 11 heures et concert à 16 heures 30 dans l’abbatiale).


Le Chœur des Jeunesses musicales de Hongrie dirigé par Gábor Ugrin, qui le fonda en 1965, a présenté en ce samedi après-midi à Abbeville un échantillon de son répertoire : une heure de musique, débutée quatre minutes avant l’heure prévue, qui illustre le chœur à cappella, de Josquin des Prés (1450-1521) à Lajos Bárdos (1899-1986). Une des chanteuses introduit brièvement, et dans un français soigné, chaque pièce, initiative bienvenue dans la mesure où le programme de salle se contente d’en donner la liste. Dans le sacré ou le profane, en latin, français ou hongrois, ce chœur, qui regroupe une diversité d’âge plus importante que ne le laisse supposer son nom, conserve un remarquable niveau (homogénéité, profondeur, ferveur, recueillement) malgré la chaleur éprouvante et l’absence de pause. Les musiciens, issus, pour la plupart, du Conservatoire Béla Bartók et de l’Académie Franz Liszt, n’accusent aucun écart de justesse et déploient un subtil éventail de nuances malgré l’impression de monotonie qui peut être ressenti. La prestation se termine avec quelques compositeurs hongrois, dont Kodály avec qui Gábor Ugrin a travaillé. Les éléments biographiques contenus dans le programme de salle le présentent d’ailleurs comme un ambassadeur de la méthode d’éducation musicale élaborée par le compositeur.



Sébastien Foucart

 

 

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