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Sérieux et parfois inspiré

Aix-en-Provence
Grand Théâtre de Provence
03/23/2010 -  
Ludwig van Beethoven: Symphonies n° 1, opus 21, et n°3, opus 55 « Héroïque »

Sinfonia Varsovia, Jean-Jacques Kantorow (direction)

Le Sinfonia Varsovia interprète ces partitions de Beethoven avec des effectifs modestes, des violons par six, avec quatre violoncelles et deux contrebasses seulement, et une douzaine de vents, soit un effectif total d’une quarantaine de musiciens. Les cordes sonnent cependant de façon bien charnue, à l’inverse des vents discrets, très fondus dans la masse, presque ternes en comparaison des vents français beaucoup plus extravertis. De même le timbalier se garde d’être envahissant, sans doute un effet de l’autorité du chef. On note quelques accrocs dans l’Allegro con brio initial de la Première Symphonie, et quelques petits moments de légère imprécision d’intonation dans le mouvement lent, mais rien de bien grave.


Jean-Jacques Kantorow défend une conception très traditionnelle, d’un Beethoven « sérieux », relativement énergique sans être très explosif. Les trois premiers mouvements de la juvénile Première Symphonie, un brin appliqués, manquent un peu de charme. Il faut attendre le Final, plus virtuose (et peut-être plus travaillé) pour jouir enfin d’un brio vraiment plaisant. L’Allegro con brio initial de la Symphonie « Héroïque » n’a pas tout à fait l’unité, le suivi nécessaires pour être pleinement prenant, en revanche la « Marche funèbre » déroule son cortège d’ombres et de déplorations avec une émotion vraiment poignante. Une recherche de très belles couleurs à travers de subtiles mixtures de timbres, avec une attention particulière portée au registre grave, se prolonge dans le Scherzo, ce qui montre que l’on peut réussir des relectures innovantes sans recourir aux instruments anciens. En revanche, le Final, bien sérieux, n’a pas le caractère festif qu’on y peut espérer. Ce concert quelque peu inégal, mais avec de vrais moments magnifiques, s’avère donc globalement d’une tenue plus qu’honorable.



Philippe van den Bosch

 

 

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