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Seconde distribution

Madrid
Teatro Real
06/14/2010 -  & 15, 17, 18*, 21, 24, 27, 28, 30 juin
Erich Wolfgang Korngold: Die tote Stadt
Manuela Uhl/Solveig Kringelborn* (Marietta/Marie), Klaus Florian Vogt/Burkhard Fritz* (Paul), Lucas Meachem (Frank/Fritz), Nadine Weissmann (Brigitta), Susana Cordón (Juliette), Anna Tobella (Lucienne), Roger Padullés (Victorin), Eduardo Santamaría (Le Comte Albert), Jesús Caramés, (danseur/Gaston)
Orchestre et chœur du Teatro Real, Jordi Casas (chef du chœur), Oscar Gershensohn (chef du chœur d’enfants), Pinchas Steinberg (direction musicale)
Willy Decker (mise en scène), Wolfgang Gussmann (décors et costumes), Wolfgang Göbbel (lumières)


(© Javier del Real)


On se demandait s’il fallait écrire un mot sur la deuxième distribution de Die tote Stadt, étant donné le haut niveau de Uhl et Vogt (lire ici). Certainement. Une seconde lecture de la mise en scène de Decker nous enrichit, et là, la surprise est colossale. Le couple protagoniste obtient un succès incontestable et mérité. Solveig Kringelborn (norvégienne, tout comme la Solveig de Peer Gynt) possède un soprano chatoyant et doux. C’est aussi une actrice riche en nuances qui écoute son partenaire et réagit en conséquence. L’art d’entendre son partenaire n’est pas facile pour un acteur, encore moins pour un chanteur, mais Solveig sait déployer cet art difficile avec un équilibre du chant raffiné, un sens délicat de la mesure entre comédienne et héroïne d’opéra.


Burkhard Fritz bâtit son personnage d’une façon un peu différente de celle de son compatriote Vogt. La voix de Fritz est plus haute, plus « de tête » et, en conséquence, il semble plus crispé, plus angoissé; en même temps, il est plus mesuré dans ses mouvements théâtraux. Un Paul de mémoire. Un couple peut-être inoubliable.



Mais Paul a un double dans la mise en scène de Decker, tout au long du spectacle. Et ce double est assuré par un acteur formidable, Alex Naranjo, expressif sans être avoir recours à la grimace. Personnalité imposante mais discrète.



En entendant les ovations reçus par Pinchas Steinberg, il faut se féliciter, une fois de plus, du succès d’un maestro extraordinaire. Il est normal de se demander si le public du 18 juin n’était pas plus enthousiaste que celui de la première. Ce n’est pas si rare avec les distributions alternatives.



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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