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Génération 1980

Lille
Nouveau Siècle
06/12/2010 -  
Serge Rachmaninov : Concerto pour piano n° 4, opus 40
Serge Prokofiev : Concerto pour piano n° 3, opus 26 (*)

Plamena Mangova, Igor Tchetuev (*) (piano)
Orchestre national de Lille, Paul Mann (direction)

C’est l’Orchestre national de la cité nordiste qui organise «Lille Piano(s) Festival» et chacune des trois journées, consacrées essentiellement aux récitals et aux duos, s’achève donc en formation concertante. Jean-Claude Casadesus, qui est d’ailleurs l’un des spectateurs les plus assidus des manifestations de ce long week-end, a dirigé celui du vendredi soir, pour lequel Aldo Ciccolini, actuellement hospitalisé, a été remplacé par Joaquín Achúcarro. Associé à Nikolaï Lugansky pour le concert de clôture, le directeur musical de la formation lilloise laisse la baguette au chef britannique Paul Mann pour celui du dimanche en fin d’après-midi avec Ekaterina Mechetina et Alexeï Volodin, mais aussi pour celui du samedi, présentant successivement deux pianistes venus de l’Est et nés l’un comme l’autre en 1980.



P. Mangova (© CMIREB/Raf Thienpont)


La Bulgare Plamena Mangova, troisième prix au concours de Santander (1998) puis deuxième prix au Concours Reine Elisabeth (2007), s’attaque au rare Quatrième (1926) de Rachmaninov. Partition sous les yeux, elle n’en possède pas moins une maîtrise confondante de l’œuvre, où elle déploie vélocité, agilité et puissance, déchaînant des fusillades de traits et d’accords qui crépitent. Un tempérament de feu qui ne se prête guère aux épanchements, même si, en bis, l’inévitable Nocturne en ut dièse mineur (1830) de Chopin met davantage en valeur ses qualités expressives et sa finesse.



I. Tchetuev (© Jack Liebeck)


Dans le Troisième (1921) de Prokofiev, Igor Tchetuev, premier prix au concours Rubinstein de Tel Aviv (1998) puis quatrième prix au concours de Leeds (2003), fait preuve de la même aisance, mais avec un plus grand sens des nuances et un toucher plus varié: il ne réduit pas les pages rapides à une démonstration pour broyeur d’ivoire surexcité tout en exaltant le lyrisme et le raffinement des première et quatrième variations du mouvement central et du second thème du finale. L’équilibre entre le soliste et l’orchestre paraît lui aussi plus satisfaisant, d’autant que le chef et les musiciens semblent également mieux inspirés. Tchetuev offre en bis Une tabatière à musique (1893) de Liadov, savoureuse et pleine de (bon) goût.



Simon Corley

 

 

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