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Forte personnalité

Bordeaux
Grand Théâtre
05/10/2010 -  
Bedrich Smetana : Quatuor n° 2
Bohuslav Martinů : Quatuor n° 7 «Concerto da camera», H. 314
Johannes Brahms : Quatuor n° 3, opus 67

Quatuor Prazák: Václav Remes, Vlastimil Holek (violon), Josef Kluson (alto), Michal Kanka (violoncelle)


Le Quatuor Prazák (© Guy Vivien)


Du 10 au 16 mai, «Quatuors à Bordeaux», toujours sous la houlette aussi affable qu’active d’Alain Meunier, c’est bien sûr la sixième édition du concours international de quatuor à cordes, mais c’est aussi, tout au long de la semaine, un ensemble d’événements, dans la cité girondine et dans la région: trois concerts auxquels s’ajoutent trois «cartes blanches» proposées par des ensembles inscrits au concours et, autre innovation de ce millésime 2010, des actions scolaires comprenant un concert éducatif avec le Quatuor de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine et l’assistance, préalablement préparée, à un extrait de la première épreuve du concours.


Deux des trois concerts sont donnés par le Quatuor Thymos, mais la soirée inaugurale, conformément à la tradition, est confiée au quatuor membre du jury du concours, en l’occurrence le Quatuor Prazák, qui a décidé de substituer au Premier quatuor de Beethoven initialement annoncé le Second quatuor (1883) de Smetana – admirateur de son aîné, le compositeur tchèque fut lui aussi frappé de surdité. Malgré une qualité d’exécution qui n’est plus tout à fait celle d’antan, notamment pour le premier violon Václav Remes, c’est un bonheur que de retrouver non seulement l’évidente exactitude stylistique des Prazák dans cette musique mais aussi tout ce qui fait leur personnalité: sonorité chaleureuse, passion communicative, enthousiasme intact chez une formation dont la composition n’a pourtant pas changé depuis près d’un quart de siècle. Cette façon d’investir chaque note avec intensité fait tout autant merveille dans le Septième quatuor «Concerto da camera» (1947) de Martinů, plein de fraîcheur, de lyrisme et de mordant.


Le répertoire tchèque a certes contribué à la notoriété des Prazák, mais la grande tradition germanique, de Haydn à Webern, constitue également leur terrain d’élection. Ils dynamisent de manière réjouissante le Troisième quatuor (1876) de Brahms, dès le Vivace initial, se lançant non sans risques dans une course haletante qui fait l’impasse sur la reprise. Mais ils savent aussi faire preuve d’une belle sensibilité dans l’Andante, tandis que l’Agitato (Allegretto non troppo) permet d’admirer l’alto toujours aussi magnifique de Josef Kluson. Le bis est aussi bref qu’étincelant: l’Allegretto alla zingarese du Trente-quatrième quatuor de Haydn, quatrième de l’Opus 20 (1772), dont le Trio offre un savoureux solo au violoncelliste Michal Kanka.


Le site de «Quatuors à Bordeaux»
Le site du Quatuor Prazák



Simon Corley

 

 

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