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Curiosités tchèques

Normandie
Deauville (Centre international de Deauville)
04/18/2010 -  
Leos Janácek : Sonate I.X.1905 – Capriccio pour piano et sept instruments à vent
Antonín Dvorák : Quintette à cordes, opus 77, B. 49

David Kadouch (piano), Edouard Sabo (flûte), Romain Leleu, Thomas Peter (trompette), Maxime Delattre, Nicolas Drabik, David Kesmaecker (trombone), Bastien Baumet (saxhorn), Yann Dubost (contrebasse), Marius Stieghorst (direction), Quatuor Ardeo: Olivia Hughes, Carole Petitdemange (violon), Caroline Donin (alto), Joëlle Martinez (violoncelle)


Le Quatuor Ardeo (© Sumiyo Ida)


Programme tchèque en milieu d’après-midi alors que le soleil tant attendu inonde la cité la plus glamour de France : rien de tel pour ne pas attirer le public. Evidemment à tort.


D’abord, la superbe Sonate composée par Janácek (1854-1928) en 1905 à la suite de la fin tragique de manifestations moraves à Brno. Le toujours jeune David Kadouch n’y croit malheureusement pas à l’évidence. Dans le premier mouvement, « Pressentiment », il avale des notes dans un accéléré sans respiration ni attente, lorsqu’il ne s’agit pas de pures imprécisions et d’afféterie déplacée. Il se rattrape dans le second, « Mort », mais c’est un sentiment d’inachevé qui l’emporte. Sa participation au Capriccio de l’incroyable année 1926, année de tant de chefs-d’œuvre, est beaucoup plus convaincante. Ne jouant que de la main gauche, la pièce ayant été écrite pour un manchot de la Première Guerre mondiale, Otakar Hollmann, qui inspira d’autres compositeurs comme Martinů, il parvient à s’imposer face à un curieux attelage de cuivres, pas toujours juste du côté des trombones, et souvent fades et sans fluidité, une fort belle flûte et piccolo animant néanmoins un troisième mouvement assez bien articulé sous la direction de Marius Stieghorst.


La seconde partie est entièrement occupée par un étrange Quintette à cordes (1875) d’Antonín Dvorák (1841-1904), une contrebasse accompagnant et lestant un quatuor à cordes. Le Quatuor Ardeo, composé de quatre jeunes filles et déjà entendu l’an dernier, montre une remarquable cohésion et atteste de l’importance des progrès accomplis par les interprètes depuis sa prestation de 2009. L’ensemble est mené avec une fraîcheur juvénile et une justesse de ton à laquelle participe pleinement Yann Dubost à la contrebasse, qui emporte l’adhésion et sauve largement cet amoncellement de reprises de thèmes populaires aussi bien tournés que vides.


Le site du Quatuor Ardeo



Stéphane Guy

 

 

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