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Dernier volet

Paris
Théâtre du Châtelet
03/28/2010 -  
Ludwig van Beethoven : Sonates pour violon et piano n° 4, opus 23, n° 5 «Le Printemps», opus 24, et n° 9 «A Kreutzer», opus 47

Isabelle Faust (violon), Alexander Melnikov (piano)


I. Faust (© Felix Broede)


Dernier des trois volets de l’intégrale Beethoven présentée aux «Concerts du dimanche matin» par Isabelle Faust (née en 1972) et Alexander Melnikov (né en 1973), qui viennent de l’enregistrer chez Harmonia mundi: pour cet ultime concert, trois sonates, dont sans doute les deux plus célèbres, formant un programme particulièrement copieux donné d’une seule traite.


Une énième intégrale Beethoven parmi tant d’autres? Pas vraiment, car au cours de leur carrière, les deux musiciens n’ont pas hésité à se frotter à leurs camarades baroqueux. Ils en retiennent certains partis pris – vibrato très économe, respect de toutes les reprises, même pour le da capo du Scherzo de la Quatrième (1801) – mais aussi une approche renouvelée par la remise à plat des partitions: phrasés très travaillés, sonorités recherchées, au demeurant pas toujours plaisantes, voire rêches ou acides.


Cultivant une parfaite entente, les deux partenaires captivent à chaque instant par leur refus de la routine et par leur grande qualité instrumentale, même si l’intonation surprend parfois, mais ce détachement un peu froid et cette manière consistant à sans cesse creuser les failles, à interroger silences et points d’orgue, finissent toutefois par paraître excessifs et artificiels, notamment dans la radieuse Cinquième «Le Printemps» (1801), plus diaphane mais aussi plus blafarde, clinique et abrupte qu’à l’ordinaire. Malgré une intransigeance qui confine à la sécheresse et des intentions trop appuyées, la variété de jeu de la violoniste allemande et du pianiste russe ne peut que susciter l’admiration dans la Neuvième «A Kreutzer» (1803).


La matinée fut longue, mais Isabelle Faust et Alexander Melnikov n’en offrent pas moins un (très bref et rare) bis, la Première des six Danses allemandes (1796).



Simon Corley

 

 

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