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Un nouveau festival

Paris
Salle Gaveau
02/11/2010 -  
Serge Rachmaninov : Sonate pour violoncelle et piano, opus 19 (*)
Dimitri Chostakovitch : Trio avec piano n° 2, opus 67 (#)
César Franck : Quintette avec piano (+)

Alexander Kobrin (* #), Frédéric D’Oria-Nicolas (+) (piano), Roman Mints (#), Nicolas Dautricourt (+), Svetlin Roussev (+) (violon), Arnaud Thorette (+) (alto), Kristina Blaumane (* # +) (violoncelle)




Sous l’impulsion de Frédéric D’Oria-Nicolas, créateur et directeur artistique de la maison de disques Fondamenta (voir ici et ici), voici un nouveau festival, les «Fondamentales»: quatre concerts, d’ici le 18 février, présentant salle Gaveau des musiciens qui s’associent à l’aventure de ce nouveau label, comme une évocation, au cœur de l’hiver, de ces rencontres amicales qui font tout le charme des festivals à la belle saison. Cette première édition ne pouvait être que franco-russe: non seulement une riche année culturelle commune aux deux pays vient de s’ouvrir, mais Frédéric D’Oria-Nicolas a étudié à l’Institut Gnessin de Moscou et il est entouré de plusieurs musiciens russes, comme le pianiste Alexander Kobrin, le violoniste Roman Mints ou la contrebassiste Maria Chirokoliyska.


Première partie russe, donc, pour le copieux programme du deuxième concert, devant un public dont la chaleur compense le nombre. Dans la Sonate pour violoncelle et piano (1901) de Rachmaninov, face à Alexander Kobrin (né en 1980), qui confirme l’excellente impression laissée par un précédent récital parisien (voir ici), la Lettone Kristina Blaumane manque parfois de précision mais surtout de puissance: dommage, car la Lettone, par ailleurs soliste de l’Orchestre philharmonique de Londres, aborde cette musique sans excès d’effusions ni de sentimentalisme, notamment dans l’Andante. Rejoints par Roman Mints (né en 1976), ils donnent ensuite le Second trio avec piano (1944) de Chostakovitch: l’Allegro con brio est sans précipitation mais grinçant, tandis que le Largo ne joue pas outre mesure de la corde sensible, mais l’interprétation, malgré quelques problèmes d’intonation du violon, ne manque nullement d’engagement, avec un terrifiant Allegretto final, à l’issue duquel les spectateurs hésitent longuement avant d’applaudir, comme s’ils se sentaient gênés de se manifester après un tel drame musical.


Seconde partie française, avec un Quintette avec piano, pour une fois ni celui de Brahms ni celui de Schumann (1842) – dont le deuxième mouvement (In modo d’una marcia) sera néanmoins offert en bis – mais, pour changer un peu, celui de Franck (1879). Sont réunis autour de Frédéric D’Oria-Nicolas (né en 1979), pianiste au jeu très complet, de remarquables chambristes, les violonistes Nicolas Dautricourt et Svetlin Roussev ainsi que l’altiste Arnaud Thorette et à nouveau Kristina Blaumane. L’assemblage est séduisant sur le papier, mais ne possède pas la cohésion des formations constituées, chacun ayant un peu tendance à faire cavalier seul. Mais tous font preuve d’une fougue qui rend justice aux grandes vagues de passions et d’extases de cette œuvre où le «pater seraphicus» semble animé par des sentiments humains bien davantage que par des aspirations mystiques.


Le site de Fondamenta
Le site de Frédéric D’Oria-Nicolas
Le site de Roman Mints
Le site de Nicolas Dautricourt
Le site d’Arnaud Thorette



Simon Corley

 

 

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