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Paris
Théâtre du Châtelet
02/07/2010 -  
Frédéric Chopin : Ballades n° 1, opus 23, n° 2, opus 38, n° 3, opus 47, et n° 4, opus 52 – Sonate n° 2, opus 35

Lise de la Salle (piano)


L. de la Salle (© Stéphane Gallois/Vanity Fair)


Alors qu’elle n’est que dans sa vingt-deuxième année, Lise de la Salle poursuit une carrière internationale bien remplie: contrairement à d’autres artistes aux débuts aussi précoces que spectaculaires, les espoirs fondés sur son nom n’étaient pas vains, ce que confirme ce copieux récital Chopin donné, pour sa première invitation aux «Concerts du dimanche matin», devant un nombreux public.


Tout au long des quatre Ballades, elle déploie un large éventail d’expressions et de couleurs, rendant justice au caractère rhapsodique de ces pages davantage qu’à leur exactitude rythmique. Dès les premières mesures de la Première (1835), énoncées comme un récitatif, elle s’approprie les textes et sait imposer un ton personnel, prenant le risque tant technique qu’interprétatif d’exacerber les différences de tempo. Les orages de la Deuxième (1839) s’abattent avec une férocité digne de Rachmaninov, sans pour autant nuire à un souci constant du beau son. Malgré quelques accrocs, pas nécessairement dans les passages les plus difficiles, les moyens techniques ressortent avec évidence, y compris une puissance employée avec discernement. La manière d’accentuer les rythmes iambiques dans la Troisième (1841) peut surprendre, mais témoigne d’une lecture toujours personnelle et travaillée: à cet égard, le commencement de la Quatrième (1842) est mis en scène de façon admirable, comme une narration déjà entamée.


Parfois de tempérament lisztien, la Deuxième sonate (1839) se fait volontiers théâtrale sous ses doigts, comme dans la brève introduction lente ou bien dans le chaos du développement du premier mouvement, qui tient presque d’une «Cinquième ballade» à force de liberté et de fluctuations du tempo. Mais voilà un Chopin décidément plus viril que sentimental, sur un Steinway dont les aigus résonnent étrangement. Elle aborde la «Marche funèbre» avec lenteur, mais sans surjouer le caractère monumental de la marche proprement dite ni la fragilité de la section centrale. Après un Presto final articulé avec clarté et souplesse, elle offre deux bis: le Nocturne en mi mineur (1827), puis «Capulets et Montaigus» sixième des dix pièces (1937) que Prokofiev a lui-même adaptées de son ballet Roméo et Juliette (1935).


Le site de Lise de la Salle



Simon Corley

 

 

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