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Seconde distribution

Madrid
Teatro Real
12/04/2009 -  et 6, 8*, 10, 11, 13, 14, 16, 17, 19, 20, 22 décembre 2009
Leos Janácek: Jenůfa

Amanda Roocroft/Andrea Danková* (Jenůfa), Deborah Polaski/Anja Silja* (Kostelnicka), Miroslav Dvorský/Jorma Silvasti* (Laca), Nikolai Schukoff/Gordon Gietz* (Steva), Mette Ejsing (Grande Mère Buryja), Károly Szemerédy (Le contremaître), Miguel Sola (Le Maire), Marta Ubieta (Karolka), Elena Poesina (Jano)

Chœur du Teatro Real, Peter Burian (chef de chœur), Orchestre du Teatro Real, Ivor Bolton (direction musicale)

Stéphane Braunschweig (mise en scène et décors), Thibault Vancraenenbroeck (costumes), Marion Hewlett (lumières)


A. Silja (© Javier del Real)


La seconde distribution de Jenůfa au Teatro Real de Madrid nous propose quatre protagonistes différents. Après le succès de Deborah Polaski et Amanda Roocroft (lire ici), que pouvait-on attendre d’Anna Silja et Andrea Danková? Le niveau vocal superlatif des précédentes n’empêche pas que ces dernières forment un ensemble mère-fille plus pittoresque que leurs devancières, plus élégantes, moins populaires. La soprano slovaque campe une authentique fille du peuple, ingénue, naïve, dont l’innocence est écrasée par les événements, davantage qu’avec Roocroft. Anja Silja nous étonne d’avoir conservé à son âge de tels aigus et une telle capacité vocale. Elle chante toujours, malgré tout, et elle est toujours l’actrice qu’on a connu depuis le Bayreuth des années 1960, mais dans un rôle très différent de ses fameuses Elisabeth, Salomé ou Lulu. Les deux ténors accomplissent leur devoir, à la hauteur de leurs collègues de la première distribution. Par la nature de son rôle, le Finnois Silvasti peut se montrer plus à l’aise. Le Canadien Gordon Gietz donne une image plus unidimensionnelle de son Steva, un rôle en vérité guère sympathique, et trop court malgré l’importance de ses agissements. Le public a reçu cette seconde distribution avec une chaleur semblable à celle que la fosse laissait s’épanouir pendant la représentation.



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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