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Avec beaucoup d’Espagne autour

Paris
Maison de Radio France
11/28/2009 -  
Jesús Guridi : Seis canciones castellanas (* #)
Federico Mompou : Cançó i Dansa VI (~)
Ferran Obradors : «El Vito», «El Molondron», «Al Amor», «Con amores, la mi madre» et «Coplas de Curro Dulce» extraits des «Canciones clásicas españoles» (§)
Gerónimo Gímenez : Air «Sierra de Granada» (& +) et Zapateado (* #) extraits de «La Tempranica»
Miguel Marqués : Air «Lagrimas mías» extrait d’«El Anillo de hierro» (& +)
Federico Moreno Torroba : Air «La Petenera» extrait de «La Marchenera» (& +)
Pablo Sorozábal : Air «En un país de fábula» extrait de «La Tabernera del puerto» (* #)
Ruperto Chapí : Air «Cuandó esta tan hondo» extrait d’«El Barquillero» (* #)

Cecilia Lavilla (*), Léa Sarfati (&) (sopranos), Aline Bartissol (+), Etsuko Hirosé (~), Miguel Ituarte (#) (piano), Duo Lame vocale: Léa Sarfati (soprano), Illya Amar (vibraphone) (§)





Organisé par le Colegio de España en Paris (Cité internationale universitaire de Paris) sous la direction artistique du baryton Jorge Chaminé, le festival «Ibériades», du 29 novembre au 14 décembre, débute sur un week-end de neuf concerts gratuits à Radio France, apportant un peu de soleil en cet automne pluvieux, avec, pour paraphraser Ravel et Franc-Nohain, «beaucoup d’Espagne autour». Le dimanche est intégralement consacré à Albéniz, à l’occasion du centenaire de sa mort, et offre notamment une intégrale d’Iberia partagée entre quatre pianistes, dont Aldo Ciccolini. Le samedi vise quant à lui principalement à rendre hommage aux «Espagnols de Paris», ces nombreux compositeurs venus dans la capitale, à l’image d’Albéniz, parfaire leur formation ou rechercher la notoriété. Au milieu de trois programmes monographiques consacrés respectivement à Granados, Turina et Falla, l’après-midi se concentre sur le chant: après des mélodies de Nin et Rodrigo à 14 heures, le concert de 16 heures est presque intégralement dédié au chant populaire et à la zarzuela.


L’influence française est patente dans les Six chansons castillanes (1939) de Jesús Guridi (1886-1961): l’exemple vient peut-être des Sept chansons populaires espagnoles de Falla, mais l’accompagnement, très élaboré et excellemment mis en valeur par Miguel Ituarte, évoque Debussy ou Ravel. Malgré un vibrato parfois abusif, Cecilia Lavilla, la fille de Teresa Berganza, plaide de façon éloquente en faveur de cette musique. La présence de Federico Mompou (1893-1987), ce maître du piano injustement négligé, n’est en rien déplacée dans ce répertoire vocal, au travers de sa série de Chansons et Danses, dont Etsuko Hirosé ne donne hélas que la célèbre Sixième (1942). Autre Barcelonais, Ferran Obradors (1897-1945) a laissé quatre recueils de Chansons classiques espagnoles (1921-1941), parmi lesquels Léa Sarfati et le vibraphoniste Illya Amar, autrement dit le Duo «Lame vocale», ont sélectionné cinq extraits: l’association est inattendue, mais le tempérament de la soprano, qui fait vivre ces textes courts et piquants, ainsi que le talent du percussionniste, comme dans sa manière d’imiter une boîte à musique, emportent l’adhésion du public.


Place ensuite à six extraits de zarzuelas, que se partagent Léa Sarfati, cette fois-ci plus traditionnellement accompagnée au piano par Aline Bartissol, et Cecilia Lavilla, toujours avec Miguel Ituarte: deux airs de La Tempranica (1900) de Gerónimo Gímenez (1854-1923), un de la zarzuela grande de Miguel Marqués (1843-1918) El Anillo de hierro (1878), un de La Marchenera (1928) de Federico Moreno Torroba (1891-1982), un de La Tabernera del puerto (1936) de Pablo Sorozábal (1897-1988), aux redoutables vocalises dans l’aigu, et un d’El Barquillero de Ruperto Chapí (1851-1909). Même si, au printemps 2008, le Châtelet a monté La Generala de Vives et si des artistes tels que Berganza ou Domingo ont illustré le genre, celui-ci reste néanmoins très largement à découvrir, entre ambition opératique, couleur locale, légèreté et humour.


Le site des Ibériades
Le site de Cecilia Lavilla
Le site de Léa Sarfati



Simon Corley

 

 

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