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Un monument consolateur

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/06/2009 -  et 8 novembre 2009
Arnold Schoenberg : A Survivor from Warsaw, opus 46
Johannes Brahms : Ein deutsches Requiem, opus 45

Sally Matthews (soprano), Dietrich Henschel (baryton)
Chœurs de la Monnaie, Stephen Betteridge (chef des chœurs), Orchestre symphonique de la Monnaie, Lawrence Renes (direction)




La Monnaie poursuit son cycle des requiems entamé en 2007 avec celui de Mozart suivi, l’année suivante, de la Messa da Requiem de Verdi. Pour le Requiem allemand (1868) de Brahms, l’orchestre retrouve Lawrence Renes, à peine sorti de la reprise du Rake’s Progress, mais aussi Sally Matthews et Dietrich Henschel qui incarnèrent respectivement Ann Trulove et Nick Shadow.


Sans occulter son austérité ni sa grandeur, le chef hollandais souligne le ton consolateur de ce pilier du répertoire en optant pour des tempi relativement amples, choix plutôt bien assumé. Mais la pâte sonore aurait gagné à être allégée, d’autant plus que la formation livre une prestation carrée et peinant à tenir la longueur. Face à des musiciens d’une justesse et d’une séduction variables, Lawrence Renes ne rate pas les tableaux les plus bouleversants mais n’atteint pas l’idéal équilibre entre souffle et sens du détail. Préparés par Stephen Betteridge, les chœurs, fort investis, tendent à écraser l’orchestre, ce qui dévalorise les arrière-plans manquant de toute façon de clarté. Dotés de moyens remarquables, les solistes ne surjouent pas la carte du pathos et de la théâtralité.


Cette soirée offrant donc des bonheurs divers ne s’est heureusement pas limitée à ce chef-d’œuvre insuffisamment long pour occuper à lui seul un concert. Introduction idéale, Un survivant de Varsovie (1947) bénéficiait de la participation idiomatique de Dietrich Henschel. Schoenberg a signé une partition d’une concision, d’une densité, d’une puissance, bref d’une efficacité, véritablement hors du commun et ce en recourant à une technique compositionnelle prétendument froide et inexpressive.


Le baryton allemand occupera l’affiche du prochain concert de l’Orchestre symphonique de la Monnaie au Bozar qui se tiendra le 18 février prochain : Hartmut Haenchen le dirigera dans Le Chant de la terre de Mahler dans le cadre du cycle consacré au compositeur et partagé avec l’Orchestre national de Belgique, l’Orchestre philharmonique de Liège et deFilharmonie.



Sébastien Foucart

 

 

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