About us / Contact

The Classical Music Network

Zurich

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Vittorio fait son show

Zurich
Opernhaus
10/18/2009 -  et 22, 25 octobre, 3* novembre 2009
Giacomo Puccini: La Bohème

Barbara Frittoli (Mimì), Eva Liebau (Musetta), Vittorio Grigolo (Rodolfo), Massimo Cavalletti (Marcello), Gabriel Bermudez (Schaunard), Andreas Hörl (Colline), Davide Fersini (Benoît), Valeriy Murga (Alcindoro)
Chœur de l’Opernhaus de Zurich, Ernst Raffelsberger (direction), Orchestre de l’Opernhaus, Massimo Zanetti (direction musicale)
Philippe Sireuil (mise en scène), Vincent Lemaire (décors), Jorge Jara (costumes), Hans-Rudolf Kunz (lumières)


V. Grigolo & B. Frittoli (© Suzanne Schwiertz)


Un détail en dit long sur cette reprise de La Bohème à l’Opernhaus de Zurich. Lorsqu’il entend une voix de femme à la porte de sa mansarde, le tout premier réflexe de Rodolfo est de se précipiter devant un miroir pour se recoiffer et rajuster sa tenue. L'idée vient-elle du metteur en scène, de son assistant ou du chanteur? On ne sait. Quoi qu’il en soit, Rodolfo, c'est en l'occurrence Vittorio Grigolo, le ténor italien qui monte. Et qui détonne complètement dans le rôle. Alors que ses camarades - qui sont censés mourir de froid - arborent de gros chandails de laine et des écharpes, lui fait le coquet et le cabot en pantalon moulant et t-shirt près du corps qui ne dissimule rien de sa musculature et de son physique avantageux. Des tonnes, il en fait aussi dans son chant, attaquant chaque phrase fortissimo, appuyant artificiellement certaines notes et prenant un malin plaisir à tenir les aigus plus longtemps que de raison. Dommage car les moyens vocaux sont impressionnants, le timbre séduisant et les aigus solaires. Un travail sérieux avec un vrai metteur en scène (on imagine que cette reprise a été réglée par un assistant) et un chef scrupuleux aurait sûrement permis d’éviter ce genre d’égarements. Vittorio Grigolo aurait pu s’inspirer de Barbara Frittoli, Mimì exemplaire, toute en nuances et émotions, à la ligne de chant parfaitement maîtrisée, mis à part un léger vibrato, la grande classe! Il aurait pu aussi prendre exemple sur Eva Liebau, qui réussit à donner de l’éclat à sa Musetta en toute sobriété, sans débordements.



Claudio Poloni

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com