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Cor, violon et piano

Paris
Auditorium du Louvre
11/04/2009 -  
Robert Schumann : Adagio et Allegro pour cor et piano, opus 70 – Sonate pour violon et piano n° 1, opus 105
György Ligeti : Trio pour violon, cor et piano
Johannes Brahms : Trio pour piano, violon et cor, opus 40

David Guerrier (cor), Sarah Nemtanu (violon), Jean-Frédéric Neuburger (piano)


D. Guerrier (© Alvaro Yanez)



Deux semaines après un passionnant récital (voir ici), Jean-Frédéric Neuburger (qui fêtera bientôt ses vingt-trois ans) était de retour à l’Auditorium du Louvre, cette fois-ci en compagnie de deux partenaires dont la participation n’a guère fait monter la moyenne d’âge, bien qu’ils soient, l’un comme l’autre, solistes depuis de nombreuses années à l’Orchestre national de France: David Guerrier (vingt-cinq ans dans un mois) et Sarah Nemtanu (vingt-huit ans). Dans Adagio et Allegro (1849) de Schumann, le corniste, qui est également l’un des meilleurs trompettistes de sa génération, frappe par son attention aux nuances, à la sonorité et à la ligne de chant. La violoniste interprète ensuite la Première sonate (1851) avec fougue et générosité, si ce n’est avec l’instabilité fiévreuse du dernier Schumann.


Les trois musiciens étaient ensuite associés dans les deux grands trios que le répertoire réserve à leurs instruments réunis, ceux de Ligeti et de Brahms, le premier étant d’ailleurs conçu comme un hommage au second. Dans le Trio pour violon, cor et piano (1982) de Ligeti, les deux premiers mouvements paraissent un peu en retrait par rapport au potentiel de l’œuvre, le jeu collectif, l’équilibre entre les instruments et l’expression ne trouvant leur aboutissement qu’à partir de l’Alla marcia. Dans le Trio pour piano, violon et cor (1865) de Brahms, le recours à un cor naturel est certes mieux approprié pour rendre justice au Waldhorn brahmsien, mais ce qu’il apporte en couleur se paye au prix d’inégalités de timbre et de justesse. Face au portamento insistant et à l’intonation fluctuante du violon, c’est finalement le piano qui s’en sort le mieux, même si le Finale, enlevé dans un tempo particulièrement vif, conclut sur une impression globalement favorable, de même que la reprise, en bis, de la première section (Allegro) du Scherzo.


Dès le 6 décembre au Théâtre des Champs-Elysées, Jean-Frédéric Neuburger retrouvera Brahms, en interprétant le Premier concerto avec l’Orchestre Lamoureux.



Simon Corley

 

 

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