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Le compositeur

Paris
Cité de la musique
05/06/1999 -  
Ivan Fedele : Duo en résonance
Franco Donatoni : Hot
Magnus Lindberg : Concerto pour violoncelle et orchestre
Paul Hindemith : Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber

Anssi Karttunen (violoncelle)
Ensemble Intercontemporain (Fedele, Donatoni), Orchestre de Paris (Lindberg, Hindemith), Esa-Pekka Salonen (direction)

On comprend mal parfois l'aura dont bénéficient certains compositeurs, la dimension événementielle qui entoure chacune de leurs créations. On se rassure en se disant qu'au bout d'un moment le soufflé retombera inévitablement. Donné en création mondiale, le Concerto pour violoncelle de Magnus Lindberg donne à entendre, dans une première partie, un orchestre ronronnant et flasque accompagné d'un violoncelle frénétique, névrotique, et de toute façon à peine audible. La seconde partie, assurant un meilleur équilibre entre le soliste et l'orchestre, laisse percer quelques intentions plus "musicales", quelques trouvailles sont jetées en vrac puis tout le monde s'arrête de jouer et on comprend que c'est terminé. Le qualificatif qui convient le mieux à Magnus Lindberg est "gentil". Sa musique est étiquetée contemporaine, juste ce qu'il faut mais pas trop pour ne pas brusquer les oreilles, l'orchestre sonne presque bien, on y trouve même des bribes de mélodies, mais pas trop quand même, le soliste transpire pour sortir des notes dans tous les sens mais concède, à la fin, quelques sons plus léchés. Magnus Lindberg est un garçon bien élevé, il veut plaire à tout le monde, donc l'ennui est total. Mais quel soufflé !


On était loin, très loin, de la finesse, du travail ciselé d'Ivan Fedele avec son Duo en résonance pour deux cors et ensemble (1991) ou de la fraîcheur, de l'éternelle jeunesse de Franco Donatoni avec son très jazzy Hot, pour saxophone et six instruments (1989). La seconde partie du concert n'allait pas être récupérée par les Métamorphoses symphoniques (1943) d'un Hindemith qui avait oublié depuis longtemps son Cardillac (1926) et ses Kammermusiken (1921-1928) pour nous servir une pochade d'un intérêt limité. Jusque là irréprochable, la direction d'Esa-Pekka Salonen devint plus extérieure et précipitée pour cette oeuvre qui mérite quand même un peu mieux (cf. Abbado et le London Symphony Orchestra chez Decca). Il était temps d'en finir.



Philippe Herlin

 

 

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