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Auteuil, deuxième

Paris
Jardin des serres d’Auteuil (Pavillon des azalées)
09/12/2009 -  
Serge Rachmaninov : Danses symphoniques, opus 45
Jacques Lenot : Possible pure land emblem III
Maurice Ravel : La Valse

Natacha Kudritskaya, Adam Laloum (piano)


A. Laloum (© D.R.)



Comme de coutume, «Les Solistes aux serres d’Auteuil» marquent le début et la fin de l’été: après une première partie qui s’est tenue avant les vacances (voir ici), la seconde partie de la dixième édition du festival s’achève sur un week-end dédié au répertoire pour deux pianos. Entre David Lively et Hüseyin Sermet le vendredi et Bertrand Chamayou et Cédric Tiberghien le dimanche, le samedi est consacré à un «concert tremplin».


Tremplin? Natacha Kudritskaya (née en 1983), premier prix du concours Vibrarte en février dernier (voir ici) et déjà familière des scènes parisiennes, de même qu’Adam Laloum (né en 1987), qui vient de remporter la semaine passée le prix Clara Haskil ainsi que le prix du public à Vevey (devant ses compatriotes François Dumont et Nima Sarkechik, un autre habitué d’Auteuil), n’en sont peut-être plus tout à fait là. Mais qu’importe, car l’association de l’Ukrainienne et du Français fonctionne à merveille: ils ne font qu’un dans les Danses symphoniques (1940) de Rachmaninov. Sans rechercher à tout prix les couleurs de l’orchestre, ils n’en créent pas moins des atmosphères prenantes (début de la troisième danse) et font valoir ce que cette version pour deux pianos apporte tant en finesse qu’en poésie.


Pas de concert aux serres d’Auteuil sans musique contemporaine: Possible pure land emblem III (1994) de Jacques Lenot fait suite aux cinquième et sixième de ses Vingt-quatre Préludes pour piano, qui s’inspirent également du tableau éponyme (1959) de Sam Francis (1923-1994). En présence du compositeur, les deux pianistes font ressortir les moirures et irisations d’une partition qui, bien qui recourant à un langage de son temps, s’en tient aux modes de jeu traditionnels et renvoie aux sonorités debussystes ou ravéliennes.


Précisément, le programme se conclut sur La Valse (1920) de Ravel, dans la version créée par le compositeur lui-même à Vienne avec Casella et qui servit de base à son travail d’orchestration. D’une mise en place un peu moins parfaite que les Danses symphoniques, l’interprétation s’impose cependant par sa souplesse, son charme et son ironie, sans folie ni précipitation, mais sans négliger pour autant son caractère spectaculaire. L’œuvre ne rate jamais son effet sur le public, qui obtient un bis tout aussi enfiévré, cette fois-ci à quatre mains, mais toujours sous le signe de la danse, «Le Bal», dernière des douze pièces de Jeux d’enfants (1871) de Bizet.


Quant aux micros présents dans la salle, ce n’étaient ni ceux de France Musique, ni même ceux de Radio Classique: comme bon nombre de manifestations musicales, tous les concerts des «Solistes aux serres d’Auteuil» font l’objet d’un enregistrement audio pour le site Live Music Company!, sur lequel ils peuvent sont très rapidement disponibles pour téléchargement au prix de 9,99 euros.


Le site des Solistes aux serres d’Auteuil



Simon Corley

 

 

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