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Les ingrédients du succès

Paris
Opéra comique
04/16/1999 -  et 18, 20, 22, 24, 26, 28 et 30 avril 1999
François Adrien Boieldieu : La Dame blanche
Jaël Azzaretti (Anna), Sandra Zeltzer (Jenny), Karine Ohanyan (Marguerite), Gregory Kunde (Georges Brown), Christian Tréguier (Gaveston), Steven Cole (Dickson), Frédéric Goncalvès (Mac Irton), Bernard Pisani (Nicolas)
Orchestre Pasdeloup, Choeurs de l’Opéra-Comique, Claire Gibault (direction)
Jean-Louis Pichon (mise en scène)

Révélée au public parisien voilà deux ans (l’opéra n’avait pas été représenté depuis 1925), La Dame blanche de Boieldieu possède d’indéniables attraits : Livret efficace, musique tonique et inventive, puisant son inspiration du côté de Weber (le Freischütz) ou Rossini, variété dramatique, etc. En somme, tous les ingrédients nécessaires au succès. Un succès qui est bien au rendez-vous de la très plaisante production de l’Opéra Comique, portée par l’humour, l’enthousiasme et l’investissement de ses différents protagonistes.

Une mise en scène sobre et active tout d’abord, qui fait oublier le goût discutable des décors auxquels d’imaginatifs costumes volent la vedette. Et puis un sens de la fête partagé par tous : le plateau pétille, virevolte et transmet cette vie débordante dans la salle.

Quant à l’équipe de chanteurs (pour la plupart membres de la troupe de l’Opéra Comique), elle se montre aussi à la hauteur, sans être absolument extraordinaire. Gregory Kunde, occupe vaillamment la scène pendant presque la totalité de l’oeuvre, offrant un timbre sain plus qu’inoubliable, laissant entrevoir quelques failles savamment dissimulées par un jeu irréprochable. En revanche, Jaël Azzaretti ravie l’oreille avec une superbe et émouvante Anna. La fraîcheur et la pureté du timbre ne sont pas sans rappeler Patricia Petibon (dont on connaît le très prometteur parcours). On souhaite donc une belle carrière à cette jeune soprano talentueuse qui serait assurément une très belle Sophie ou une touchante Pamina. A suivre donc. Les choeurs et l’orchestre participent enfin allègrement à ce festin musical dans lequel les sons explosent joyeusement, avec verdeur et jeunesse.


Katia Choquer

 

 

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