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Re-création

Paris
Salle Pleyel
06/02/2009 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 21, K. 467
Gustav Mahler : Symphonie n° 5

Fazil Say (piano)
Orchestre national de Lyon, Jun Märkl (direction)


Jun Märkl (© Alex Berger)



L’Orchestre national de Lyon est l’un de ceux qui «monte» le plus régulièrement à Paris: pas de saison sans au moins une visite de la formation dont Jun Märkl est le directeur musical depuis septembre 2005 et qui se présente cette fois-ci avec Fazil Say, déjà entendu récemment à deux reprises à Paris, en duo avec Patricia Kopatchinskaja puis en récital. Vingt-et-unième concerto (1785) de Mozart. Comme de coutume, le pianiste turc assure le spectacle à lui tout seul, tant par son attitude hors normes – chantonnant manches retroussées, accoudé au-dessus du clavier pour se tourner vers les musiciens ou se trompant de porte pour sortir de scène – que par son interprétation. Subjectivité démesurée, tendance à faire un sort à chaque note, l’affectation tend trop souvent à l’emporter, mais elle est traversée d’éclairs de grâce et de génie: une re-création en même temps qu’une récréation. Dans cet esprit, comme dans son enregistrement paru chez Naïve voici quelques années, il ornemente avec une grande liberté et joue ses propres cadences, n’hésitant pas à franchir la frontière entre humour et irrévérence, notamment dans celle du premier mouvement, tout en respectant la simplicité de l’Andante. Il choisit d’offrir en bis l’une de ses propres compositions, Black Earth (1997), maelstrom hallucinatoire associant jazz, musiques du monde et Rachmaninov.


Sans grande saveur, l’approche de Märkl dans la Cinquième symphonie (1902) de Mahler ne laissera pas un souvenir impérissable. Le chef allemand semble en effet se limiter à accentuer les contrastes de tempo: accélérer les passages rapides, qui se font dramatiques et volontiers spectaculaires, et ralentir les passages lents, qui en deviennent excessivement indolents, à commencer par le célèbre Adagietto, s’étalant ici sur douze minutes et ne s’enchaînant pas attacca au Rondo final. La tension et l’attention ne se maintiennent donc pas tout au long de l’oeuvre, d’autant que l’équilibre entre les pupitres laisse parfois à désirer, comme ce solo de cor trop discret au début du troisième mouvement, et que l’orchestre ne se montre pas sous son meilleur jour, à l’image des interventions des cuivres, pas toujours bien assurées.


L’Orchestre national de Lyon reviendra le 7 juin 2010, toujours à Pleyel, pour donner en version de concert Genoveva de Schumann avec Matthias Goerne et Anne Schwanewilms.


Le site de l’Orchestre national de Lyon
Le site de Fazil Say



Simon Corley

 

 

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