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Radulovic l’espiègle

Paris
Sartrouville (Théâtre)
03/20/2009 -  et 21 (Ozoir-la-Ferrière), 22 (Maisons-Alfort), 28 (Massy) mars 2009
Johannes Brahms : Ouverture pour une fête académique, opus 80
Arnold Schönberg : Verklärte Nacht, opus 4
Felix Mendelssohn : Concerto pour violon n° 2, opus 64
Richard Strauss : Till Eulenspiegels lustige Streiche, opus 28

Nemanja Radulovic (violon)
Orchestre national d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)


N. Radulovic (© Eric Manas)



«Joyeuse apocalypse», le titre de ce programme de l’Orchestre national d’Ile-de-France donné à quatre reprises en région parisienne prend la forme d’un oxymore, figure de style sans doute la plus appropriée pour ce mariage de la carpe romantique et du lapin postromantique, certes tous deux germaniques, mais fort éloignés l’un de l’autre.


Quoi de commun en effet entre l’Ouverture pour une fête académique (1880), décidément l’une des pages les plus faibles de Brahms, desservie en outre par l’acoustique terne et cotonneuse du Théâtre de Sartrouville, et La Nuit transfigurée (1899/1917)? Yoel Levi, le chef principal de la formation francilienne, détaille et éclaircit la dense écriture de Schönberg, mais cette volonté pédagogique semble brider l’expression et la tension qui caractérisent l’oeuvre. Mais l’orchestre, notamment grâce à d’excellents solistes (cor, petite clarinette, premier violon), confirme sa bonne santé actuelle dans Till l’Espiègle (1895) de Strauss: ici encore, le sérieux l’emporte sur le pittoresque ou le subversif, mais cette interprétation pondérée, parfois même lente, permet de découvrir de nouveaux aspects de ce fascinant travail d’orchestration.


L’espiègle, ce fut avant tout Nemanja Radulovic (vingt-trois ans), dans le Second concerto (1844) de Mendelssohn, qu’il a récemment enregistré pour Transart live. Toujours aussi mobile sur scène, le violoniste d’origine serbe parvient à faire oublier qu’il s’agit de l’un des piliers du répertoire, tant il y met d’enthousiasme, certes ici ou là au détriment de la précision. Malgré une tendance à en faire un peu trop, en particulier dans l’Allegro molto appassionato, au tempo quelque peu malmené, Radulovic apporte des éclairages personnels à l’Andante, point trop alangui et chiche en vibrato, et, tout feu tout flamme, met en joie le public dans l’Allegro molto vivace final.



Simon Corley

 

 

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