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La valeur n’attend point le nombre des années

Mons
Théâtre Royal
02/21/2009 -  
Felix Mendelssohn : Symphonie pour cordes n°12
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour violon n°3, K. 216
Joaquin Rodrigo : Concierto de Aranjuez (arrangement de David Walter)

Hrachya Avanesyan (violon), Adrien Brogna (guitare)

Orchestre royal de chambre de Wallonie, Augustin Dumay (direction)


Hrachya Avanesyan (© DR)


L’Orchestre royal de chambre de Wallonie, son chef principal Augustin Dumay et Frank Braley donneront le 21 avril prochain au Bozar un concert entièrement consacré à Felix Mendelssohn. La formation montoise n’hésite pas à poser sur les pupitres des partitions de jeunesse comme l’atteste, une fois de plus, le dernier concert de sa saison au Théâtre Royal de Mons, débuté avec une vingtaine de minutes de retard. Antérieure aux cinq symphonies pour orchestre « traditionnel », la fort plaisante Douzième Symphonie pour cordes (1823) bénéficie d’une exécution digne d’éloges grâce à la minutie d’Augustin Dumay : précision, souplesse, vitalité, élégance, les musiciens font valoir leurs qualités habituelles.


Deux jeunes talents occupent le reste de l’affiche. Originaire d’Arménie, titulaire de nombreux prix, dont le premier aux Concours Yehudi Menuhin (2006) et Carl Nielsen (2008), Hrachya Avanesyan se perfectionne à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth avec Augustin Dumay après avoir étudié dans la classe d’Igor Oïstrakh au Conservatoire royal de Bruxelles. La passion anime sa lecture sans faute de goût du Troisième Concerto pour violon (1775) de Mozart. Les conseils prodigués par son professeur actuel, mozartien des plus réputés, portent de toute évidence leurs fruits : lyrisme intense, belle continuité de la ligne mélodique, soin porté à la construction, autant d’atouts confirmés dans le Bach donné en bis. Favorisée par le Stradivarius prêté par un mécène privé de la Chapelle, comme l’indique le programme de salle mis gratuitement à la disposition du public, la sonorité, particulièrement chaleureuse, offre de surcroît bien des satisfactions. L’Orchestre royal de chambre de Wallonie, pour qui cette musique n’a plus de secret, dispense un accompagnement irréprochable


Manifestement accompagné de son fan-club dans la salle, le guitariste belge Adrien Brogna a achevé depuis peu ses études au Conservatoire royal de musique de Mons auprès d’Odair Assad. Il témoigne de sa faconde et de sa maîtrise de l’instrument dans le Concerto d’Aranjuez (1938-1939) de Rodrigo transcrit pour une formation de chambre par David Walter à la demande de l’orchestre. Que les puristes se rassurent : le hautbois, qui signe de mémorables interventions, notamment dans le célébrissime Adagio, a été maintenu. Ainsi travaillée, la partition ne perd en rien son pouvoir d’évocation, gagne encore en équilibre et met remarquablement en valeur de beaux dialogues chambristes, en particulier entre le guitariste et l’excellent hautboïste Philippe Blanche. L’interprétation, quant à elle, évite fort opportunément l’excès de pathos et les épanchements sirupeux dans le mouvement médian, de loin le plus intéressant de cette œuvre qui a tant fait pour la notoriété de son auteur et des guitaristes qui n’ont jamais manqué de l’inscrire à leur répertoire.



Sébastien Foucart

 

 

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