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Sous un meilleur jour Paris
Auditorium du Louvre
02/12/2009 -
Franz Schubert : Sonate pour alto et piano «Arpeggione», D. 821
Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n° 3, opus 108
Maurice Ravel : Tzigane
Sergey Malov (violon, alto), Sergey Sobolev (piano)
Sergey Malov (D.R.)
Le Quatuor de Jérusalem ayant annulé les deux concerts qu’il devait donner à l’Auditorium du Louvre, il a été remplacé, pour celui du mercredi soir, par le Quatuor Casals, et, pour celui du jeudi midi, par deux jeunes musiciens russes. Finaliste au Concours Paganini de Gênes en 2006, le violoniste Sergey Malov (né en 1983) a remporté le troisième prix du Concours Vibrarte en 2008 (voir ici)... et en 2009, voici tout juste quatre jours (voir ici). Il est par ailleurs titulaire, en tant qu’altiste, de deux prix spéciaux obtenus au Concours de l’ARD à Munich en 2008.
C’est d’ailleurs à l’alto qu’il débute son programme, la Sonate «Arpeggione» (1824) de Schubert n’étant pas réservée aux seuls violoncellistes. L’instrument paraît manquer de projection, ce qu’il faut principalement imputer au grand Steinway, couvercle ouvert, mais par rapport à ses (brèves) prestations au concert des lauréats du Concours Vibrarte, qui péchaient par excès de démonstration, Malov se révèle paisible et même réservé dans les deux premiers mouvements, non sans enlever avec entrain les couplets de l’Allegretto final.
Il finit son récital au violon, si l’on ose dire, avec d’abord la Troisième sonate (1888) de Brahms: toujours sous l’éteignoir des belles sonorités du piano de Sergey Sobolev, finaliste au Concours Reine Elisabeth en 2003, il en donne une interprétation en demi-teintes, sans artifices, qui se libère toutefois dans le Presto agitato conclusif. Nettement plus extraverti dans Tzigane (1924) de Ravel, il en sollicite le texte pour en faire une pièce de virtuosité au premier degré. Le bis demeure dans le registre folklorique, quoique sans doute plus authentique, avec «Nana», extrait des Sept chansons populaires espagnoles (1915) de Falla arrangées par Kochanski sous le titre de Suite populaire espagnole.
Simon Corley
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